[Actualité] Le navire Abdullah et son équipage libérés. Contre une rançon
(B2) L'opération maritime militaire européenne au large de la Somalie a confirmé lundi (15 avril) la libération des 23 membres d'équipage du navire marchand Adbullah et du navire. Mais elle n'a rien précisé sur les conditions de cette libération.
Un vraquier du Bangladesh suivi à la trace par Atalanta
Ce navire qui transportait plus de 55 000 tonnes de charbon du Mozambique vers les Émirats arabes unis (1) avait été capturé le 12 mars dernier (lire : [Actualité] Un navire bangladais piraté dans l’Océan indien. Ancré au large de la Somalie). Tout au long des 32 jours de captivité des marins, EUNAVFOR Atalanta « s'est activement engagée », assurant notamment la surveillance continue du navire, indique le QG de l'opération à La Rota.
Une rançon de cinq millions de dollars
Cette libération n'est pas inopinée. Les propriétaires bangladais auraient payé une rançon de 5 millions de dollars (environ 4,7 millions d'euros), indique l'agence de presse Reuters. « L'argent nous a été apporté il y a deux nuits. Comme d'habitude... nous avons vérifié si l'argent était faux ou non. Ensuite, nous avons divisé l'argent en groupes et sommes partis en évitant les forces gouvernementales », a déclaré Abdirashiid Yusuf, l'un des pirates à l'agence britannique.
Versée par avion
« Un avion a largué trois sacs remplis de dollars américains sur le navire » a précisé Fahmida Akter Anny l'épouse du capitaine du navire, Mohammed Abdur Rashid à l'Agence France Presse, repris par le Marin. « Les pirates nous ont appelés lorsqu'ils sont arrivés près des côtes somaliennes ». Et l'un d'eux parlait anglais, a confirmé dimanche Meherul Karim, PDG de KSRM aux journalistes à Chittagong, au Bangladesh. « Il a communiqué avec nous jusqu'à ce que nous finalisions les négociations », a-t-il ajouté. Ne voulant pas confirmer le montant de la rançon.
Une autre libération
Selon nos informations, un autre navire, le Al-Kambar battant pavillon iranien, capturé le 28 mars a été libéré également, peu de temps après sa capture.
(Nicolas Gros-Verheyde)
- L'exportation du charbon somalien aux mains des terroristes d'Al Chabab est interdit par une résolution du Conseil de sécurité des Nations unies