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Bisbille germano-britannique sur la mission “capacités maritimes”

(BRUXELLES2 à Wroclaw) L’éventuelle future mission de l’UE de renforcement des capacités maritimes des pays d’Afrique de l’Est et de l’Océan indien face au risque de piraterie (RMCB en abrégé *) attend toujours une impulsion politique. Après la demande en juillet d’un nouveau papier d’options pour un concept de gestion de crises (CMC), deux options ont été récemment présentées aux ambassadeurs de l’UE. L’une consiste à développer la police côtière en Somalie ; l’autre à renforcer les capacités des autres pays. Deux priorités tout aussi brûlantes l’une que l’autre et qui devraient susciter une discussion sur le fond. Mais, auparavant, il faut résoudre une question structurelle. Cette mission doit-elle être une nouvelle mission ou intégrée à la mission Eunavfor Atalanta ? Voilà la question.

Pour l’Allemagne, il ne peut être question d’intégrer cette mission à Eunavfor Atalanta. Son mandat a été défini et autorisé par le parlement national (Bundestag). Revenir dessus supposerait à la fois un nouveau débat politique en Allemagne. Débat d’autant plus sensible que le mélange entre moyens militaires, policiers et civils reste toujours un sujet délicat en Allemagne. A l’inverse, les Britanniques ne veulent pas entendre parler de nouvelle mission et préfèrent voir cette tâche développée sous l’ombrelle d’Eunavfor Atalanta. Des positions de principe diamétralement opposées qui semblent difficilement conciliables en l’état, même si de possibles positions de compromis pourraient être esquissée.

* Regional Maritime Capacity Building

Nicolas Gros-Verheyde

Rédacteur en chef du site B2. Diplômé en droit européen de l'université Paris I Pantheon Sorbonne et auditeur 65e session IHEDN (Institut des hautes études de la défense nationale. Journaliste depuis 1989, fonde B2 - Bruxelles2 en 2008. Correspondant UE/OTAN à Bruxelles pour Sud-Ouest (auparavant Ouest-France et France-Soir).

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