Le miracle belge : un gouvernement provisoire qui dure…
D’où vient ce miracle ? La Belgique est un Royaume, décentralisé, et conservateur. Une large partie des compétences est exercée au niveau des régions (Flandre, Bruxelles, Wallonie) et des communes. Les élections de juin 2010 ont entraîné des évolutions sur l’échiquier politique. Mais il se trouve toujours une majorité de 83 députés sur 150 pour soutenir le gouvernement. Le Roi exerce un certain rôle et est, malgré toutes les critiques, respecté.
La Belgique va-t-elle si mal ? La croissance économique est de 2%, une des meilleures de la zone Euro. Le déficit public se réduit plus vite que prévu (3,6% cette année). Le budget 2011 a pu être adopté grâce à un tour de passe-passe constitutionnel ; le Roi ayant demandé au gouvernement d’agir. Côté international, la Belgique a assumé l’année dernière la présidence de l’Union européenne, sans casse et même avec succès. Et elle s’est même engagée aux côtés des Français et Britanniques en Libye, étant un des rares pays à autoriser les frappes. Cependant tout ne va pas si bien. Les principales décisions (réformes, nominations, subventions) sont bloquées.
Quel est le problème ? Le N-VA, parti autonomiste, occupe avec 30% des voix une position dominante sur la scène politique flamande. Son leader Bart de Wever joue la montre, disant oui un jour, non le lendemain. Pendant ce temps, son allié d’hier, et rival d’aujourd’hui, le Chrétien-Démocrate, Yves Leterme, reste au pouvoir. Un paradoxe de plus