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Foreign Affairs. Hungarian presidency replaces defaulting Cathy Ashton

“Filer à l’anglaise”. Cette expression populaire n’a jamais été aussi véritable que lors de ce conseil des ministres des Affaires étrangères exceptionnel consacré à la crise libyenne qui s’est tenu hier (jeudi 10 mars). Refusant de tenir une conférence de presse, la Haute représentante de l’UE, Cathy Ashton, est ainsi passée en trombe devant les journalistes qui l’attendaient. Elle était en retard en effet pour la réunion des ministres de la Défense… de l’OTAN ! Du coup, c’est la présidence hongroise de l’Union européenne qui a remplacé la Haute représentante défaillante. Et il faut le dire, les journalistes y ont gagné.

Le ministre des affaires étrangères, Janos Martonyi est autrement plus qualifié pour cette tâche, avec un talent et une expérience notables. Il a aussi pris le soin de répondre en anglais voire en français, plutôt qu’en hongrois pour bien se faire comprendre des quelques journalistes de la presse internationale (essentiellement britannique et française) qui avaient fait le déplacement dans la salle de presse hongroise du Conseil (1er sous-sol, près de l’escalier).

Son résumé de la séance était intéressant car il a tracé des lignes de convergence (plutôt que de divergence), sur les sujets clés : les sanctions contre le régime de Kadhafi, la reconnaissance de l’opposition libyenne et l’action militaire.

Gaddafi is finished, only one solution: to leave.

For him, a clear political message must be sent; the Gaddafi system is over. It cannot be restored to its original state. Only one option is possible: his departure. » Il n’a pas précisé les manières dont ce départ pouvait se faire. Selon lui, « les Européens doivent étayer leur propos d’actions claires.  Cela signifie « to isolate economically and politically » le régime actuel libyen, faire cesser la violence, faire comprendre qu’une nouvelle effusion de sang n’a pas de sens et « n’est pas en mesure de se sauver ». Dans ce but, a-t-il assuré, il est « essentiel qu’une coopération étroite soit établie entre l’UE et la Ligue arabe» (Nb : un représentant du service diplomatique européen devrait d’ailleurs être présent, samedi, à la réunion de la Ligue Arabe au Caire).

D’autres sanctions pourraient suivre

The " renforcement des sanctions est aussi à l’ordre du jour ». Il n’est pas exclu, a-t-il indiqué, après les sanctions contre cinq entités morales de Libye, qu’on établisse des sanctions contre les sociétés pétrolières.

Une reconnaissance de facto n’est pas une reconnaissance de jure

Il faut savoir si on parle d’une reconnaissance de jure ou de facto, estime Janos Martonyi. La reconnaissance de jure est de la compétence des Etats. En revanche, la reconnaissance de facto est possible. « Par ailleurs – he underlines – le sentiment général est que nous avons à attendre pour les choses évoluent.. »

Military options: agreement on the conditions, not on the means

Sur une possible action militaire, il a résumé ainsi les divergences (comme je l’ai mentionné, ici Libyan crisis. All military options are on the table. Which?). " IThere is agreement on the general objectives but not on the technical aspects. We have a consensus on the conditions: authorization from the Security Council, agreement from the Arab League, and evaluation according to the evolution of the situation.not. But there is no consensus on the need to act on the situation.

Sur la possibilité d’un embargo maritime, il a estimé que cela pouvait faire partie des mesures de convergence. « Si nous prenons des mesures et des sanctions, c’est important de s’assurer qu’ils soient respectés et de les faire respecter. »

Nicolas Gros Verheyde

Chief editor of the B2 site. Graduated in European law from the University of Paris I Pantheon Sorbonne and listener to the 65th session of the IHEDN (Institut des Hautes Etudes de la Défense Nationale. Journalist since 1989, founded B2 - Bruxelles2 in 2008. EU/NATO correspondent in Brussels for Sud-Ouest (previously West-France and France-Soir).

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