Irini. Un Grec prend le commandement de la force navale au large de la Libye
(B2) L'amiral italien Ettore Socci a cédé la barre du commandement de la force maritime européenne de contrôle de l'embargo sur les armes vers la Libye au commodore grec Theodoros Mikropoulos
Le passage de relais a été effectué lundi (19.10) à bord de la frégate Adrias, le nouvel navire amiral de l'opération européenne. « Le défi que le Commodore Mikropoulos est appelé à relever est essentiel pour l'accomplissement du mandat que le Conseil de l'Union européenne a assigné à l'opération », a indiqué l'amiral Fabio Agostini, chef de l'opération, en souhaitant bon vent à tout l'équipage.
Bon connaisseur de l'opération
Né à Athènes en 1965, Theodoros Mikropoulos a servi dans une grande variété de postes de commandement et d'état-major aux niveaux tactique, opérationnel et stratégique. Il était jusqu'à peu (début octobre) le chef d'état-major au QG d'opération (OHQ) de EUNAVFOR MED IRINI à Rome. Ce qui témoigne d'une bonne connaissance de l'intérieur.
Il y a bien longtemps
La dernière fois qu'un Grec commandait une opération militaire européenne remonte loin. Cela date de la première rotation de l'opération anti-piraterie dans l'Océan indien (1)... fin 2008 !
(Nicolas Gros-Verheyde)
- lire : Un officier grec dirigera la force EUNavfor-Atalanta sur zone et Le navire grec Psara sera dans le Golfe d’Aden le 16 décembre…
Trois navires et cinq avions
L'opération EUNAVFOR Med dispose aujourd'hui de quatre navires sur zone : la frégate grecque Adrias (F-459), la frégate française Latouche-Tréville (D-646), la frégate allemande Hamburg (F-220) (qui revient d'une escale opérationnelle à Souda) et le patrouilleur italien Cigala Fulgosi (P-490).
Cinq avions (italien, grec, polonais, luxembourgeois) sont également engagés, ainsi que le Centre satellitaire de l'Union européenne (SatCen), basé à Torrejon (près de Madrid), qui fournit des analyses d'images satellites.
Au total, 600 militaires sont engagés, venant de 21 États membres. Seuls six pays membres (Grèce, Italie, France, Allemagne, Pologne et Luxembourg) fournissent des moyens opérationnels. Les quinze autres ne participent que par l'envoi de quelques personnels au quartier général.
L'opération a atteint sa pleine capacité opérationnelle (FOC) en septembre 2020