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Weapons in Gaza: Six German Experts in Egypt. Better than a frigate?

(B2)C’est plus discret qu’une frigate pour lutter contre la contrebande d’armes. Mais peut-être plus efficace. Et surtout mieux accepté. L’Allemagne a envoyé, lundi, en Egypte une équipe de six experts des ministères de l’Intérieur et des Affaires étrangères. Mission : examiner sur place comment soutenir l’Égypte dans ses efforts “to effectively control its borders“. Un point qui figure dans le fameux plan du président Moubarak pour un retour à la paix. Initiative égyptienne que le président français Nicolas Sarkozy s’était assez vite appropriée en le rebaptisant Plan Moubarak-Sarkozy
(dénomination repris par les médias – y compris moi-même, mea culpa). Au dîner des ministres des Affaires étrangères de dimanche soir (25 janvier), “tout le monde a parlé de l’imitative égyptienne et personne n’a mentionné le nom de Sarkozy for this plane” m’a confié un diplomate, rigolant sous cape…

L’Egypte déconseille formellement (refuse) un déploiement militaire occidental. Lors de ce dîner, à Bruxelles, le ministre égyptien des Affaires étrangères, Ahmed Aboul Gheit, a particulièrement été dur, déconseillant formellement aux Européens de s’engager sur la voie d’une présence militaire terrestre ou navale. Une implication qui pourrait être reçue comme partisane. Les jeunes soldats envoyés sur place pouvant être pris à partie et être l’objet des tirs, a-t-il expliqué à ses homologues européens. Publiquement, devant les journalistes, il a ajouté : “la contrebande se fait par terre, et l’armée et police égyptienne suffisent”. Mardi, encore, en présence de Javier Solana, le diplomate en chef de l’UE en visite en Egypte, le ministre égyptien, en a remis une couche : “Nous n’envisageons pas que les pays européens puissent envoyer des navires dans les eaux territoriales palestiniennes pour mener une tâche qui est de la responsabilité d’Israël”, a-t-il déclaré, selon l’AFP. Enjoignant les Européens de bien “réfléchir” aux conséquences d’un tel déploiement, qui peut affecter “les relations entre (les pays européens) et les Palestiniens, les Arabes et les musulmans à l’avenir”… C’est clair ! L’Egypte, en effet, réfute, depuis le début, toute présence internationale sur son sol (hormis la force multinationale et observateurs de l’ONU – FMO -, présente dans la Sinaï depuis 1979).

(NGV)

Nicolas Gros Verheyde

Chief editor of the B2 site. Graduated in European law from the University of Paris I Pantheon Sorbonne and listener to the 65th session of the IHEDN (Institut des Hautes Etudes de la Défense Nationale. Journalist since 1989, founded B2 - Bruxelles2 in 2008. EU/NATO correspondent in Brussels for Sud-Ouest (previously West-France and France-Soir).