EUCAP Sahel Mali s’adapte aux besoins des régions
(B2) Jusqu'ici concentrés sur Bamako, les experts de la mission européenne de renforcement des capacités maliennes (EUCAP Sahel Mali) ont choisi Kayes, capitale de la première région administrative du pays, pour commencer leur travail en dehors de Bamako.
La mission veut évaluer les besoins et demandes des forces de sécurités dans les régions, en se concentrant pour l'instant sur le sud du pays. « Si les conditions s’avèrent favorables, certaines actions de formations ou de conseil déconcentrées pourront être entamées en dehors du Bamako », assure-t-on depuis la mission.
Connaitre la réalité du terrain
La visite des experts d'EUCAP Sahel Mali à Kayes, les 9 et 10 décembre dernier, a donné pied à des rencontres au niveau politique, sécuritaire et sociétal. Elles ont permis « de se faire une idée de la réalité sur le terrain, en particulier dans cette région frontalière ». Les experts européens qui conseillent la Police, la Gendarmerie et la Garde nationale étaient invités à échanger avec les chefs régionaux des trois forces de sécurité et à visiter des commissariats, compagnies et autres unités, tels le poste-frontière de Diboli à la frontière sénégalaise. Il est « important » pour une mission de renforcement des capacités des forces de sécurité de « comprendre les conditions de travail des personnes qu’elle forme pour bien planifier son appui », insiste-on du côté européen.
Des formations spécifiques pour les forces de sécurité des régions
Pendant cette première année d’activités, la mission EUCAP Sahel Mali a concentré ses effectifs de formation et de conseil à Bamako. Mais environ la moitié des stagiaires EUCAP viennent d’autres régions et se déplacent pour participer aux formations. « Nous avons rencontré des chefs de service très engagés dans leur mission avec la volonté de bien faire. Ils nous ont raconté leurs conditions de travail, leur manque de moyens et de formation dans certains domaines. Cela qui nous permet d’élaborer ensemble les activités de formation et projets à leur profit », souligne le chef de mission Albrecht Conze.
(Leonor Hubaut)
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