Eléments précurseurs déployés en Centrafrique (Maj)

(BRUXELLES2) Sans attendre la résolution des Nations Unies, la France a décidé de renforcer ses effectifs en République centrafricaine. L'objectif est d'être immédiatement opérationnel, sitôt le "feu vert" donné par le Conseil de sécurité.
200 spécialistes des transmissions
Plus de 200 militaires spécialistes des transmissions, du matériel et du service des essences des armées sont déjà arrivés à Bangui, samedi (30 novembre). Un déploiement « réalisé au titre des mesures conservatoires et préparatoires à un éventuel renforcement du dispositif à Bangui », précise l'état-major des armées. L'objectif est de conforter et préparer l'aéroport de M'Poko (à Bangui) à l'arrivée des renforts, et également de renforcer le QG de la force française. Une dizaine de rotations d’Antonov 124, russes et ukrainiens (loués dans le cadre du programme Salis de l'OTAN) viendront compléter les hommes en acheminant « le matériel logistique et de soutien nécessaire à l’installation d’un tel renforcement ». Le dispositif militaire français déployé à Bangui comprend donc près de 700 militaires dont 240 au titre du détachement permanent de l’opération Boali. Et d'autres devraient arriver.
350 hommes en renfort. Destination Centrafrique
Le BPC Dixmude (bâtiment de projection et de commandement), en provenance de Toulon, a accosté au Cameroun. A son bord, un détachement de 350 militaires de l’armée de terre et ses véhicules (de type VAB et VBL) — qui constituent la ROE (la réserve opérationnelle embarquée), ainsi que des camions logistiques, et deux hélicoptères Gazelle, ont ainsi été débarqués et rassemblés, ce dimanche, dans le port de Douala. Des éléments « susceptibles d'être engagés dans toute opération que viendrait à ordonner le chef d'état-major des armées (CEMA) sur décision du Président de la République », précise l'état-major des armées. Ils ont pris ensuite la route par le rail. Pour un aperçu du transit des soldats, écouter et voir le reportage de mon confrère de RFI, Olivier Fourt.
NB : l'opération Sangaris (c'est le nom de l'opération), sera dirigée par le général Francisco Soriano, le chef des FFG (les forces françaises au Gabon) et commandant de la 7e Brigade blindée.