Des corridors humanitaires en Syrie plaide Verhofstadt. Critique d’une absence

(BRUXELLES2) « Alors que la Syrie n’a pas respecté le plan des Nations-Unies Il est désormais urgent pour la Baroness Ashton d’agir avec ses partenaires internationaux pour fournir une protection militaire pour aider les civils réfugiés au moyen d’un corridor humanitaire renforcé » a expliqué Guy Verhofstadt, le bouillant chef des Libéraux et Democrates (ALDE) au Parlement européen.
“La diplomatie n’est pas un substitut à la politique”
« Nous attendons que la Baroness Ashton vienne au Parlement européen la semaine prochaine et mette en place un plan global efficace de protection humanitaire des civils en Syrie. Ce qui est certain, c’est que l’UE et ses partenaires internationaux ne peuvent pas simplement s’asseoir et se contenter de regarder comment Assad se moque d’eux en continuant les massacres “business as usual” » a-t-il ajouté, adressant aussi une nouvelle critique à l’encontre de la Haute représentante. « La diplomatie n’est pas un substitut à la politique. Assad a mis en lumière l’échec de l’UE et l’ONU pour faire face à la crise syrienne. L’UE a besoin d’un Haut Représentant qui traite de la politique étrangère et non pas des relations extérieures ».
NB : Cette idée avait été soutenue par Alain Juppé, le ministre français des Affaires étrangères. Mais de son aveu même, elle n’avait pas rencontré « beaucoup de succès ». La France souhaite « remettre à l’ordre du jour cette idée ». Qui dit corridor humanitaire ne dit pas automatiquement intervention militaire. Pour assurer ces corridors humanitaires, il y a deux moyens possibles : « soit le régime accepte de laisser l’accès aux ONG (et leur garantit cet accès), soit il faut leur en permettre l’accès » par différents moyens. La récente violation de la frontière turque par les forces syriennes remet cette notion d’actualité.