Le laboratoire d’analyse criminologique bientôt en piste en Afghanistan
C’est un des projets les plus récents de l’Agence Européenne de Défense. Un projet très concret (un des seuls, diront les pessimistes) qui devrait opérationnel rapidement. Le laboratoire expérimental d’analyse criminologique va, en effet, être déployé sur le terrain, en Afghanistan, au sein de la FIAS (la force internationale d’assistance à la sécurité de l’OTAN), mi-2011. Il comprendra une équipe d’experts d’une vingtaine de personnes.
Objectif : permettre de réaliser des analyses scientifiques sur l’origine des ingrédients employés dans les engins explosifs artisanaux (IED), une meilleure compréhension de leur fonctionnement ainsi qu’un suivi de leur composition. Jusqu’ici le premier recueil des éléments (niveau 1) était effectué sur le terrain et que l’analyse approfondie (niveau 3), réalisée dans un labo européen. Il manquait un élément. Ce sera chose faite désormais. « Le deuxième niveau d’investigation et d’analyse médico-légale sera assuré sur place par ce nouveau laboratoire » précise un expert du dossier.
Il aura fallu moins d’un an entre l’approbation politique (en mai 2010, par les ministres européens de la Défense) et le déploiement sur le terrain. Ce qui mérite d’être signalé. Autre fait notable, ce projet a entièrement été financé sur budget européen (1 million d’euros), il a été conçu au sein de l’Agence européenne de Défense qui a rédigé le cahier des charges et l’a acheté. C’est la France qui sert de nation-cadre. Et une société espagnole, Indra, réalise le modèle technique. Si l’Afghanistan est le premier terrain de déploiement de cet outil, rien n’interdit cependant de penser qu’il pourrait être déployé ailleurs, ultérieurement. Ou que des « petits frères » suivent.
NB : Les IED sont responsables de la moitié des morts des troupes déployées en Afghanistan 352 soldats tués en 2010.
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