Dérapage à Gao. Deux blessés au sein de la force Barkhane
(B2) Deux militaires français de l'opération Barkhane ont été blessés dans la nuit de Noël par des tirs fratricides
Sur la base de Gao
L'incident s'est déroulé dans la nuit du réveillon de Noël (du 24 au 25 décembre) sur la base de Gao où se trouvent à la fois les soldats français de la force Barkhane, mais aussi des Européens (notamment les Estoniens). Les circonstances exactes restent encore à éclaircir. Mais il semble bien que l'alcool ait joué un rôle dans ce qui apparait comme un dérapage de soirée.
Deux blessés dont un rapatrié en France
« Suite à une altercation sur fond d'alcoolisation, un soldat français de la force Barkhane a blessé deux autres soldats avec son pistolet automatique », confirme à B2 l'état-major des Armées. Les deux soldats ont été immédiatement pris en charge par le service de santé de la force et « leurs jours ne sont pas en danger », assure l'état-major des Armées. Le blessé le plus sérieux a été rapatrié en France, sur l'hôpital Percy d'instruction des armées de Clamart, selon nos informations.
Au sein du 1er régiment de tirailleurs
L'auteur des coups de feu, comme les deux blessés, appartient au 1er régiment de tirailleurs (1er RTir) basé à Épinal. Un régiment héritier de l'armée d'Afrique (et notamment du 7e régiment de tirailleurs algériens) qui est chargée sur la base de Gao notamment de la protection du site, de la logistique, de la maintenance et de l'aérocombat. L'incident n'a pas débordé hors de ce régiment, nous a-t-on assuré. Une enquête de la prévôté présente à Gao (la gendarmerie des armées) a été diligentée.
Commentaire : malgré son caractère apparemment anodin, cet incident jette une ombre à un moment-clé où les armées françaises cherchent à mettre en avant, avec forces reportages, les succès de la force Barkhane et convaincre les partenaires européens de venir en renfort, afin de pouvoir entamer un (léger) mouvement de retrait.
(NGV)