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30 European helicopters in a grouped formation north of Rome

(credit: Austrian Forces)

(BRUXELLES2) Une trentaine d’hélicoptères venant d’une demi-douzaine de pays étaient, en effet, réunis dans les collines au nord de Rome, lundi, pour un exercice organisé par l’agence européenne de défense. Le scénario  était destiné à pouvoir mettre en lumière toutes les interventions possibles dans une zone de guerre : de jour, de nuit, de transport tactique ou logistique, de tirs, de largage de combattants ou d’extraction, d’évacuation médicale ou de sauvetage de pilotes en détresse. Participaient à l’exercice six pays : l’Italie – pays hôte et nation cadre qui assurait la majeure partie de la logistique également – l’Allemagne, Autriche, la Belgique, la république Tchèque, la Slovénie. Et différents types d’appareils du tout flambant NH90 au bon vieux Chinook CH47 en passant par les A129, AB412, Mi17 ou Mi24, SuperPuma/Cougar…

The scenario

On board a Czech Mi171 (credit: Czech army / austrian forces)

We are in a country – which strongly resembles Afghanistan. The conflict has claimed many victims among the civilian population. CIMIC and NGO elements are deployed on the ground to come to their aid, the local warlord wants to exploit this situation to attack the multinational forces in the valley which serves as a link between the different regions. The mission to hold key positions in the Harirude Valley, prevent opposition attack, and support ground troops by blocking lines of communication.

Tout commence par le large de parachutistes par un Dornier 228. Objectif des forces spéciales du régime « Col. Mischin », créer un FOD – détachement opérationnel avancé – avec le but d’obtenir des informations, de patrouiller et sécuriser une zone d’atterrissage (la LZ comme landing zone) pour des opérations aéroportées. Puis arrivent les hélicoptères de transport, en trois formations (alpha, bravo, charlie). Chacune protégée par des hélicoptères d’attaque – des A129 italiens ou des Mi24 tchèques, impressionnants. Les NH-90 doivent déposer au sol une unité de mortier spécialement entraîné pour pouvoir être opérationnelle en quelques minutes après le débarquement. Et des Chinook CH-47 se chargeant de la force de réaction rapide (QRF). Ils sont assistés en l’air par un détachement de détermination des cibles – qui a pris place à bord de l’AB412.

The incidents follow one another

Use of decoys (credit: Italian Air Force)

And the incidents follow one another, intended to test a little all the situations. The helicopters are caught in a ground fire, by a Manpad (a portable surface-to-air missile). A CH 47 Chinook helicopter, hit in one engine, is forced to land. Three helicopters intervened as reinforcements: one (German Chinook Ch 53) transported a spare engine, the other (Czech Mi 171) the technical team in charge of replacing it, the third (an Italian Chinook CH 47) the securing the place. All assisted by two Belgian A-109 helicopters.

Ensuite, ce sont les troupes débarquées au sol qui sont prises sous des tirs. Les Mi-24 Hind sont appelés à la rescousse. Lors de l’assaut donné au sol, la QRF signale un blessé qui est évacué par un hélicoptère Cougar slovène équipé pour la Medevac. Il faut également assurer le réapprovisionnement des mortiers.

Des forces spéciales (SOF) sont débarquées par les hélicos B-12 italiens pour assurer la neutralisation d’un immeuble suspect. Tandis que les B-12 autrichiens transportent une équipe du 4e rangers destiné à venir en aide à l’armée nationale locale pour bloquer les voies d’accès. Le tout se termine par la phase d’extraction des troupes au sol menés par les CH-53 allemands, les B-12 italiens et autrichiens, le tout sous escorte des A129 Mongoose.

The lesson of the device

Durant dix jours, les équipages ont volé de concert dans différents environnement – du sec et de l’aride ou de la montagne jusqu’à 2000 mètres. Le défi n’était pas mince comme l’explique le général Tarricone, commandant la force opérationnelle italienne. « Vu l’hétérogéinité des hélicoptères qui ont pris, avec une large différence de modèles, de caractéristiques et de performance, nous avons mis le focus de l’entrainement des équipages sur l’interopérabilité, que ce soit pour les procédures, la langue ou la formation tactique ».

Lthe role of the flight simulator

Un simulateur de vol a également été utilisé permettant de recréer l’ambiance d’un hélicoptère d’attaque A129 confronté à différents scénarios ou environnements hostiles, permettant ainsi de parfaire certains exercices comme l’extraction de personnel en terrain hostile. Un simulateur que les Italiens estiment très utile et qu’ils aimeraient bien voir reconnu comme un outil européen. Ils ont d’ailleurs profité l’exercice pour vanter le centre de Viterbo comme un des “centres d’excellence” de l’Union européenne pour la formation des pilotes d’hélicoptères (un centre menacé par les coupes budgétaires au sein de l’armée de l’air italienne).

(credit: Austrian airforce)

L’intégration des pays neutres et non Otan

L’intégration de flottes comme celle des Autrichiens – qui ne sont pas membres de l’OTAN – a permis de parfaire le dispositif. « Travailler en multinational, ce n’est pas facile d’emblée says General Tarricone. " Pour certains pays, nous sommes habitués à l’OTAN à travailler ensemble. Mais là on passe dans un format Union européenne. Nous faisons le même job, piloter un hélicoptère. Mais nous n’avons pas toujours les mêmes procédures. Cet exercice a donc été très utile. On pourra ainsi faire un meilleur travail dans le futur. Because we will be used to sharing the work, the tasks »

training courses

Cet exercice s’intègre, en effet, dans un ensemble plus vaste – précise le Brig. General Mullin, de l’Agence européenne de défense – de cours de formation, « very followed and appreciated by the Member States ». Une vingtaine de cours ont déjà eu lieu — comme ceux sur le vol tactique (auxquels ont participé 6 pays) ou l’anglais opérationnel (avec 11 pays participants) — ou sont programmés. Cours après cours, exercice après exercice, les équipages des différentes nations s’intègrent ainsi dans un contexte opérationnel qui comprend une grande étendue d’interventions – du transport de troupes ou de matériel à la frappe, en passant par la Medevac, l’observation ou le largage de leurres.

A terme : un bataillon d’aviation héliportée conjoint

L’objectif à moyen terme est, en effet, de former et intégrer les unités aériennes des pays européens, dans un « Joint Combat Aviation Bataillon », un bataillon aérien européen déplorable dans une opération de gestion de crises. Un tel “bataillon” pourrait être utile dans une opération comme Eufor Tchad… « if indeed there is a political will clarifies, cautiously, an Italian officer.

… et une unité multinationale

A plus long terme, l’agence européenne de défense a dans le projet de former une “multinational helicopter unit“, qui pourrait comme son alter ego de l’EATF – pour l’aviation militaire de transport – comprendre une vaste panoplie d’accords multilatéraux ou bilatéraux (entraînement, maintenance, achat en commun…). Une première réunion regroupant une dizaine d’Etats membres (dont la France, l’Allemagne et le Royaume-Uni) a eu lieu au sein de l’Agence européenne de défense, en mars. Elle devrait être suivie de beaucoup d’autres avant la mise en place précise.

(credit: Austrian forces)

Nicolas Gros Verheyde

Chief editor of the B2 site. Graduated in European law from the University of Paris I Pantheon Sorbonne and listener to the 65th session of the IHEDN (Institut des Hautes Etudes de la Défense Nationale. Journalist since 1989, founded B2 - Bruxelles2 in 2008. EU/NATO correspondent in Brussels for Sud-Ouest (previously West-France and France-Soir).

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