L’ancien coordinateur de la lutte anti-terroriste de l’UE claque la porte de son parti
(BRUXELLES2) L'alliance que vont passer les chrétiens-démocrates du CDA et les libéraux du VVD pour former un gouvernement de coalition minoritaire, soutenu par le parti populiste, anti-immigrés, de Wilders (PVV) suscite de nombreux troubles dans les rangs des plus haut dignitaires de la droite néerlandaise comme européenne.
Gijs de Vries, l'ancien coordinateur de la lutte anti-terroriste de l'UE, a ainsi annoncé sa décision de quitter son parti, le VVD (libéraux) pour rejoindre D66, qu'on peut situer comme des libéraux de gauche. Sans faire de même, le CDA Frans Andriessen, ancien commissaire européen à la Concurrence, a exprimé publiquement ses réticences, à l'émission de télévision Nieuwsuur, samedi, craignant que cet accord éloigne de nombreux électeurs du parti.
A l'étranger, le ministre allemand de la Défense, Karl Theodor Zu Guttenberg a qualifié, dimanche, Wilders de « charlatan », appelant à la « vigilance ». « Ces types sont tous les mêmes, qu'il s'agisse de Le Pen, Haider ou Wilders ».
Quant au président du PPE, Wilfried Maertens, il vient de publier un communiqué qui sonne également comme un avertissement. « Je déplore cette évolution politique - écrit-il - car elle peut menacer la compréhension, la cohésion et la solidarité de nos sociétés européennes. C'est une obligation des familles politiques principales en Europe de réfléchir sur cette triste réalité et de le combattre conjointement. Comme dans le passé, le PPE continuera de refuser de travailler avec les partis d'extrême droite et d'extrême gauche au niveau de l'Union européenne ».
(Nicolas Gros-Verheyde)