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The Kingdom is no longer that! Margaret, Tony, David… please come back

The famous 2012 Jubilee concert where Brian May performed a vibrant God Save The Queen on the roof of Buckingham (credit: BCC / B2 Archives)
The famous 2012 Jubilee concert where Brian May performed a vibrant God Save The Queen on the roof of Buckingham (credit: BBC)

(B2 de retour de Bratislava) Au moment où certains se lamentent  sur le sort de l’Europe (dans un état “critique” selon Angela Merkel), je m’inquiète personnellement de la santé du Royaume de Sa Majesté britannique. La Couronne file un bien mauvais coton.

Un sommet à ’27’ s’organise à Bratislava. Et Londres reste coi. Aucune réaction. Rien, même pas une petite déclaration provoc’, un voyage décalé, une conférence punchie. Mais où est passé le grain de folie et d’humour, un rien conquérant et arrogant, qui fait tout le charme des Britanniques (qu’on aime bien… malgré tout).

En d’autres temps, avec Margaret Thatcher, Tony Blair, et même avec David Cameron, nous aurions eu droit à une bruyante offensive britannique, pour noyer, avec commisération, le petit poisson européen et ramener toute l’attention médiatique et politique sur la grandeur du Royaume.

Imagine ...

Margaret Thatcher would have organized a large summit in London for all the leaders of the Commonwealth, with ceremony and dinner at Buckingham Palace, with formal visit to the Queen, military parade and aerial parade of Red Arrows included, just to show that the world has its eyes turned towards a single point.

Tony Blair se serait pointé, quand même à Bratislava, organisant dans le théâtre national une rencontre avec des philosophes, écrivains et anciens responsables politiques de la région (Gorbatchev compris), invitant au passage plusieurs ministres et dirigeants européens à venir débattre avec lui, la veille même du sommet, histoire de bien savonner la planche médiatique. Le tout couronné d’un grand concert avec Eric Clapton, Elton John, Franz Ferdinand, Arctic Monkeys et autres stars de la pop rock outre-Manche.

David Cameron aurait passé toute la semaine, dans les capitales, ou au téléphone (photos et vidéo à l’appui), pour pouvoir se prévaloir d’avoir mis son veto au projet d’armée européenne. Les conclusions lui auraient donné raison (sans même combattre d’ailleurs puisque ce sujet ne figurait pas dans les conclusions ! (1). Et le 16 septembre, histoire de planter le clou dans le cercueil européen, il se serait déplacé avec une meute de journalistes sur la ligne de front à l’Est de l’Ukraine pour discuter avec les responsables des troupes ukrainiennes engagées sur le front, les observateurs de l’OSCE et le général russe commandant la zone…

L’absence de Theresa ?

There nothing, nothing, nothing. I am worried, very worried. The Kingdom is amorphous, withdrawn into its negative referendum. Even the site of Downing Street is completely silent on the activities of the tenant of the "Dix" on September 16. What was Theresa May doing after her interview with the Prince of Qatar? Was she at the hairdresser or did she spend the whole day preparing for her speech and her visit to Balmoral, the royal residence (this weekend). In any case, the United Kingdom was totally absent on the day of the Bratislava summit.

Wake up ! 

L’heure est grave, l’instant est critique… Je suis inquiet pour l’avenir du journalisme européen. Qui va animer les réunions au sommet demain s’il n’y a plus d’Anglais (ou d’Écossais) pour semer le trouble. C’est une des conséquences invisibles du Brexit, sous estimées par nombre de commentateurs : le départ du Royaume-Uni va nous priver des formidables talents d’animateurs de sommet européen, que seuls les Britanniques savaient mener de bout en bout, comme un bon mélo : avec un début (la polémique initiatrice), le milieu (le paroxysme de la négociation) et la conclusion (la victoire, bien entendu britannique, par KO sur l’Europe). La réunion de Bratislava l’a prouvé, par son mortel ennui. Un Boïko Borissov, un Viktor Orban et même un Matteo Renzi n’arrivent pas à égaler la puissance de feu provocatrice d’un alter ego British.

(NGV)

(1) Remember, December 2013, David Cameron sounds the (heroic) charge...

Nicolas Gros Verheyde

Chief editor of the B2 site. Graduated in European law from the University of Paris I Pantheon Sorbonne and listener to the 65th session of the IHEDN (Institut des Hautes Etudes de la Défense Nationale. Journalist since 1989, founded B2 - Bruxelles2 in 2008. EU/NATO correspondent in Brussels for Sud-Ouest (previously West-France and France-Soir).

One thought on “The Kingdom is no longer that! Margaret, Tony, David… please come back"

  • Marcel

    It's not the British who need to be woken up. They are the Europeans and the Six. Who is the leader of the 27 who really has the energy and above all the courage to shake up the one who has become a termite mound of amorphous bakeries, anesthetized by the burqa, the burquini, etc… Who cares about the British, it is the 27 who need a foothold.

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