Central Southern Africa

In the Central African Republic, significant urgency, discreet lobbying, sustained action

The meeting in New York on the CAR on September 25 (credit: European Commission)
The meeting in New York on the CAR on September 25 (credit: European Commission)

(BRUXELLES2) Réunis à Luxembourg, les ministres des Affaires étrangères de l’UE viennent d’appeler « to a strong, rapid and coordinated mobilization in the face of the crisis in the Central African Republic.

« L’Union européenne est vivement préoccupée par la situation en République centrafricaine (RCA) où l’insécurité et l’effondrement total de l’ordre public exposent les populations civiles, en particulier les enfants qui sont les plus vulnérables, à des atteintes serious to human rights. The humanitarian situation is alarming: the entire population is considered to be at serious risk. »

Ces mots peuvent sembler relever du verbatim diplomatique habituel pour un public français (ou francophone), connaisseur de la république Centrafrique, tant il parait évident que la crise est grave. Mais cette “évidence” n’est pas partagée par tous les Européens. Loin de là ! En Centrafrique, bien que discrète, l’action de la diplomatie européenne a été bien réelle et, surtout, bien coordonnée. Détails…

Conscientiser, tout d’abord

Avant tout, comme l’explique à B2, un expert du dossier, il a fallu « raise awareness, interest all European players (and international partners) to this somewhat forgotten crisis”. Il a également fallu dénouer une crise entre la CEEAC (la Communauté Économique des États de l’Afrique Centrale) qui s’estimait compétente pour intervenir (mais n’en avait pas les moyens) et l’Union africaine. Un travail de haute couture diplomatique qui mérite un coup de chapeau.

A discreet action

Alors que ce sujet n’a fait l’actualité des médias que récemment et de façon épisodique, l’Union européenne a pris à bras le corps le problème. « On n’a pas beaucoup communiqué. Mais cette question a, très tôt et bien avant qu’il y ait d’intérêt public sur la question, été prise au sérieux », confirme un haut diplomate européen que j’ai interrogé. « On a été actif sur trois dimensions de cette crise : la sécurité, l’humanitaire, le développement économique et social » sans oublier l’aspect politique.

Political visits

La Commissaire européenne à l’Aide humanitaire, Kristalina Georgieva, s’est ainsi « heavily involved in the case. La composante “humanitaire” de la crise est, en effet, très forte. Après une visite cet été en compagnie de Valerie Amos, la coordinatrice de l’ONU pour les affaires humanitaires (OCHA), elle est revenue pour une visite plus officielle avec le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius, il y a une semaine (dimanche 13 octobre). Entre les deux, la réunion organisée en marge de l’assemblée générale des Nations-Unies à New-York, le 25 septembre, a certainement constitué un momentum politique important, avant qu’une résolution ne soit votée au Conseil de Sécurité.

Missions d’évaluation

On the technical side, « plusieurs missions d’évaluation ont aussi été envoyées sur le terrain ». Tout d’abord, une mission “mixte” du service diplomatique européen (SEAE), composée de militaires, de spécialistes du développement (Devco), de l’aide humanitaire (ECHO), et des différentes unités concernées du SEAE (unité géographique notamment) se sont rendues à Bangui. Une autre mission s’est rendue également à Addis-Abeba au siège de l’Union européenne.

Discreet contacts

Des délégations de l’Union européenne comme certaines ambassades bilatérales ont été mobilisées pour convaincre, un par un, les pays africains de la CEEAC qu’il en allait de l’intérêt de tous, de faciliter la transition entre la CEEAC et l’Union africaine pour le règlement de cette crise. « It took a little while et ce n’était to gagné d’avance » comme l’avoue un Européen qui a suivi de près cette négociation.

And planning help

On peut aussi ajouter à cette présence diplomatique, une aide à la planification menée par des officiers européens placés auprès de l’Union Africaine (un officier est sur place à Addis Abeba) et auprès de la CEEAC, la communauté économique de l’Afrique centrale). 

act right away

Comme l’explique à B2 un expert du dossier, « We must act now and not in three months”. « We are facing a major, acute crisis, where the entire population of the country (même si celle-ci n’est pas très nombreuse, environ 4,6 millions d’habitants) is affected at the same time. What is rare ". The geographical position of the Central African Republic, between Sudan and the Congo, is crucial. Located on a fault line between Muslims and Christians or animists, it could awaken peaceful conflicts (Chad-Sudan in particular). A country " situé au carrefour de plusieurs zones fragilisées par des années de crise ou de conflit, par le braconnage, la présence de groupes armés étrangers, y compris l’Armée de résistance du Seigneur et par la montée de menaces terroristes transnationales as the 28 specify in their press release.

To follow on the Club (subscribers): Central African Republic: what the European Union can and will do

Pour ceux qui veulent avoir un aperçu de la situation humanitaire, lire sur le blog du “L’humanitaire dans tous ses états” de mon ami Frédéric Joli du CICR à Paris : Central African Republic: the humanitarian situation continues to deteriorate

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Nicolas Gros Verheyde

Chief editor of the B2 site. Graduated in European law from the University of Paris I Pantheon Sorbonne and listener to the 65th session of the IHEDN (Institut des Hautes Etudes de la Défense Nationale. Journalist since 1989, founded B2 - Bruxelles2 in 2008. EU/NATO correspondent in Brussels for Sud-Ouest (previously West-France and France-Soir).