The French Minister of Defense on a European tour
(BRUXELLES2) C’est un des objectifs de Jean-Yvs Le Drian, le nouveau ministre français de la Défense : l’Europe. Il faut « strengthen European convergence by all means as one of his advisers puts it. It goes through meetings intuitive personae avec ses homologues non seulement pour les connaître mais aussi pour voir ce qui peut être fait ensemble, au niveau politique comme industriel. Premier chantier, les accords de Lancaster (signés avec le Royaume-Uni) pour voir, chapitre par chapitre, ce qui peut être ouvert à d’autres partenaires (Nb : à condition que les Britanniques le veulent bien !). Deuxième chantier : étudier tous les champs de coopération possibles et ouvrir d’autres partenariats bilatéraux. Troisième chantier : l’industrie. Il faut « faire jouer à l’Etat le rôle d’impulseur au service de convergences européennes ou de projets bilatéraux “says one of his collaborators.
La Finlande (d’abord) l’Italie, l’Allemagne, le Royaume-Uni ensuite, Bruxelles et Varsovie après
Profitant vendredi , Jean-Yves Le Drian a ainsi profité d’un déplacement à Helsinki — au titre de la CRPM (la conférence des régions de la périphérie maritime) qu’il présidait jusqu’ici — pour voir son homologue finlandais, Stefan Wallin (*). Au menu : la politique de défense et sécurité commune de l’UE et quelques sujets d’actualité comme la Syrie et le Liban. La Finlande est particulièrement impliquée dans la mission de l’ONU en Syrie (Misnus) étant un des seuls pays européens à avoir délégué un certain nombre d’observateurs.
D’autres rencontres sont prévues dans les jours prochains avec des partenaires (davantage “clés” pour la France). Ainsi une réunion de travail est programmée avec le ministre Italien Di Paola, en marge des cérémonies du 18 juin à Paris. Puis ce sera une visite à Berlin, pour voir Thomas de Maizière. Objectif : recoller les morceaux avec un partenaire allemand qui se sent un peu négligé par sa “maitresse française” un peu volage :-). Puis, le 2 juillet à Londres, pour faire un point d’étape des accords de Lancaster House, et tester la “réelle” volonté britannique d’aller plus loin, après la décision d’abandonner tout espoir de coopération pour les aéronefs embarqués sur les navires portes-avions.
Un déplacement à Bruxelles est aussi en préparation, mais aucune date n’est pas encore définitive. Et une rencontre avec le ministre polonais de la Défense est aussi dans les cartons. L’objectif est pour le nouveau ministre d’avoir pu discuter, de façon personnelle et approfondie, avec plusieurs de ses interlocuteurs avant la réunion informelle des ministres de la Défense à Chypre, fin septembre.
Européen jusqu’au fin de l’Asie
Côté doctrine, le ministre semble avoir un peu abandonné l’antienne de l’Identité européenne de défense. Un concept plus adapté au sommet de l’OTAN à Chiacgo, concède-t-on du côté du Ministre, et auquel semblait tenir Leon Panetta, le secrétaire d’Etat de la Défense. Un point de vue assez logique, vu l’historique de ce concept (B2 y reviendra). Le ministre mentionne aujourd’hui davantage l’Union européenne ou l’Europe de la défense. Ce qui n’est purement du langage chez ce Breton attaché à ses convictions européennes (je peux en attester!). Le Drian était ainsi un des seuls ministres du continent présent à Singapour pour le Dialogue de Shandri-La, début juin. Et il a mentionné à plusieurs reprises l’action de l’Union européenne dans l’opération anti-piraterie comme lors du tsunami ou des opérations de secours de catastrophe. « La sécurité de l’Asie est également la clé de la sécurité de l’Europe – he concluded during his introductory remarks. “Asia-Pacific and in particular South East Asia are for us, French, and for us Europeans, an integral part of our security environment. » Download the discourse
(*) The Finnish minister who is leaving office very soon, read : Helsinki changes defense minister soon (subscriber access)
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