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Les Iraniens ont la cote dans l’Océan indien

(crédit : Eunavfor)

(BRUXELLES2) Depuis le regain de tension entre l'Iran et les occidentaux (Etats-Unis, Royaume-Uni...), le moindre fait et geste des différentes marines déployées dans l'Océan indien qui viennent au secours de marins iraniens, en perdition ou aux mains des pirates, est relaté. Les Américains avaient bruyamment assuré le sauvetage de marins iraniens aux mains des pirates, début janvier. Ainsi le navire amiral d'Eunavfor Atalanta, la mission européenne de lutte anti-piraterie est intervenu mardi (17 janvier), pour assister un dhow iranien qui avait signalé une panne de carburant au large des côtes somaliennes. Il avait été repéré par un avion de patrouille maritime danois (qui participe à l'opération de l'OTAN).

Une flotte très présente

Les marins iraniens et bateaux iraniens sont nombreux à naviguer dans cette zone de l'Océan indien, entre l'est (Iran, Pakistan...) et l'ouest (Somalie ou Kenya). Fatalement ils peuvent donc se retrouver aux mains des pirates ou en perdition. La marine iranienne est également présente à la fois pour protéger ses ressortissants mais aussi pour des questions stratégiques. Mais c'est la seule à ne pas être officiellement associée aux discussions entre les différentes marines impliquées dans la lutte anti-piraterie et qui se rencontrent régulièrement, à Bahrein en général, au sein du mécanisme Shade.

Des contacts sous la ligne de flottaison médiatique

Ce qui n'empêche pas des contacts entre les officiels iraniens, ainsi que l'a expliqué à B2 un diplomate danois, un pays engagé dans la lutte anti-piraterie. « Par exemple, quand la frégate danoise Absalon a permis la libération l'année dernière (nb : en mai) d'un dhow iranien (dénommé Jelbut 24), les pirates ont été arrêtés. Et il fallu ensuite rechercher les marins pris en otage pour recueillir leur témoignage dans le cadre du procès qui se déroulait au Kenya ». Les officiels danois ont ainsi pris contact, via leur ambassade à Téhéran, avec le ministère de l'Intérieur iranien afin de pouvoir retrouver les pêcheurs. Ce qui a été fait de façon efficace apparemment.

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Nicolas Gros-Verheyde

Rédacteur en chef du site B2. Diplômé en droit européen de l'université Paris I Pantheon Sorbonne et auditeur 65e session IHEDN (Institut des hautes études de la défense nationale. Journaliste depuis 1989, fonde B2 - Bruxelles2 en 2008. Correspondant UE/OTAN à Bruxelles pour Sud-Ouest (auparavant Ouest-France et France-Soir).

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