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De l’utilité des drones dans la lutte anti-pirates


(B2) Le drone est devenu un des outils de prédilection des Américains dans la lutte antipirates, à en croire l'US Navy qui n'est pas peu fière de ces avions sans pilote (UAV). «Le drone est un véritable multiplicateur de force», explique Danielle Fournet, un des analystes d'images de l'USS Mahan, qui est le premier destroyer anti-missiles à déployer un système de drones, pleinement intégré dans les systèmes de combat du navire. «Il peut voler de jour comme de nuit dans une posture ouverte ou déguisée, ce qui le rend beaucoup plus difficile pour les pirates de se cacher. (...) Il est souple et très réactif, capable de changer les zones d'exploitation et le changement des missions en plein vol. Sa capacité à fournir la haute qualité des images en temps réel accélère la prise de décision et donne un avantage tactique significatif pour arrêter la piraterie en haute mer». Ces images peuvent d'ailleurs être partagées avec les autres forces présentes dans la zone assure la marine américaine.

Mais tout ne se passe pas toujours aussi bien à en croire l'agence RIA Novosti qui relaie des informations parues dans la presse yéménnite. Ainsi trois drones se seraient écrasés en quinze jours au Yémen. Le dernier en date se serait écrasé sur l'île yéménite de Socotra, dans le golfe d'Aden, vendredi 20 février.

Les UAV qui équipent le Mahan - comme la plupart des navires américains - sont des "Scan Eagle" fabriqués par Insitu et Boeing. Conçus à l'origine comme instrument météo ou pour assister les pêcheurs à repérer des bancs de thon, ils peuvent tenir en l'air entre 15 et 20 heures par vol et coûtent environ 100 000 $ pièce.

(NGV)

(photo : US Navy/Kenneth R. Hendrix/2007 - Drone "Scan Eagle" sur l'USS Oscar Austin (DDG 79))

Nicolas Gros-Verheyde

Rédacteur en chef du site B2. Diplômé en droit européen de l'université Paris I Pantheon Sorbonne et auditeur 65e session IHEDN (Institut des hautes études de la défense nationale. Journaliste depuis 1989, fonde B2 - Bruxelles2 en 2008. Correspondant UE/OTAN à Bruxelles pour Sud-Ouest (auparavant Ouest-France et France-Soir).

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