Brief blogmaritime piracy

The South African skipper safe and sound. Tale of a hectic weekend

The yacht near the Somali coast (credit: Eunavfor)

Le capitaine sud-africain d’un yacht piraté par les pirates somaliens dans l’Océan indien n’est pas mort comme la rumeur s’en était répandue ce week-end. Il leur a échappé. Il a été recueilli « à bord d’un navire militaire et est sain et sauf » vient de confirmer un porte-parole de l’opération européenne anti-piraterie EUNAVFOR Atalanta.

Son sauvetage a cependant été mouvementé, d’après le premier récit que viennent d’en faire les militaires. Et les marins du Floréal, la frégate française qui participe à l’opération Atalanta, ont été aux avant-postes.

Floréal sailors caught under pirate fire

Le yacht, dénommé “Choizil”, est repéré par la frégate Floréal, le samedi 6 novembre. Les marins détectent des mouvements et des navires « nearby suspects ». Ils tentent alors à plusieurs reprises d’entrer en contact avec le yacht, « in particular by performing a helicopter flight ». En vain. Décision est alors prise d’envoyer une équipe d’abordage à bord d’un bateau pneumatique pour en savoir plus. Lors de l’approche, les marins essuient « gunshots coming from the yacht ". And “an SOS is received”. It is now clear to the sailors that the pleasure boat has been hacked and that its crew is in the hands of pirates. The soldiers then make the wise decision to turn back. But the Floreal remains nearby.

Le lendemain matin, nous sommes le 7 novembre (dimanche), selon le porte-parole d’Atalanta, « le yacht se rapproche tout près de la côte et s’échoue ». Les pirates quittent le bord en tentant d’emmener avec eux, trois membres d’équipage. Mais « le skipper sud-africain résiste, et refuse de quitter le bateau, tandis que les pirates emmènent les deux autres membres de l’équipage comme otages ». Selon certains témoignages, il saute alors à l’eau. Dès que les pirates quittent le yacht, le skipper est « recovered by the sailors and repatriated on the Floréal », confirme le QG d’Atalanta, avant d’être transféré sur un autre navire militaire, néerlandais cette fois (le Amsterdam sans doute), et évacué sur Mombasa. NB : l’histoire est sans doute un peu compliquée que cela. A suivre…

(update, November 8) The skipper has been “ transferred to South African authorities », à Mombasa, a précisé un porte-parole d’Atalanta en fin de soirée. " The fate of the other two hostages remains unknown. ". But European forces in the region follow the situation ».

Two South African hostages

(update, November 9) A helicopter attempted for several hours during the day of November 7 to locate the two hostages taken ashore by the pirates”, m’a-t-on précisé, aujourd’hui, au QG d’EUNAVFOR Atalanta. Mais sans succès. « As of yesterday, all warships have now left the area. Our mission is at sea, not on land ». As to gardes côtes des Seychelles et au représentant d’EUNAVFOR dans cet archipel, ils ont démenti formellement que le yacht ait été pris dans les eaux de l’archipel. « L’incident s’est déroulé dans les eaux kenyanes » précise un communiqué (1), appelant à plus d’attention sur certaines informations provenant de “pirates”. Et effectivement, on commence à en savoir plus sur le trajet du yacht et ses occupants. Selon la presse sud africaine, les deux personnes aux mains des ravisseurs seraient un couple, Bruno Pelizzari et Deborah, vivant à Bluff, près de Durban, avant de partir naviguer vers Madagascar il y a un an. Le couple a ainsi quitté Dar es Salaam (en Tanzanie) le 21 octobre avec un autre plaisancier, dénommé Peter, pour convoyer un navire vers Richard Bays (Afrique du Sud). C’est au large des côtes kenyanes (NB : ce qui n’est trop le chemin pour aller en Afrique du Sud) qu’ils ont été attaqués par des pirates qui les ont ramené vers Baraawe dans le sud de la Somalie, où ils ont été repérés par les forces navales.

(1) The Seychelles Coast Guard and the EU NAVFOR Atalanta representative in Seychelles have confirmed that the yacht was not taken hostage in Seychelles waters, as reported by Agence France Presse, which quotes a pirate in the Somali port of Harardere. The incident took place in Kenyan waters (…) The pirates are most probably using the word “Seychelles” to grab media attention, and therefore journalists need to be cautious of the reports they obtain on the internet, particularly when pirates are quoted as sources.

Nicolas Gros Verheyde

Chief editor of the B2 site. Graduated in European law from the University of Paris I Pantheon Sorbonne and listener to the 65th session of the IHEDN (Institut des Hautes Etudes de la Défense Nationale. Journalist since 1989, founded B2 - Bruxelles2 in 2008. EU/NATO correspondent in Brussels for Sud-Ouest (previously West-France and France-Soir).