L’Ukraine dans les opérations UE et OTAN. Une volonté d’intégration

(BRUXELLES2) L'Ukraine ne cherche pas seulement à se rapprocher de l'Europe en termes politiques ou économiques. C'est aussi le cas sur le plan de la défense.
D'abord Ocean Shield puis Eunavfor Atalanta
La frégate ukrainienne "Hetman Sahaidachny" a ainsi rejoint l'Océan indien pour participer à l'opération anti-piraterie de l'OTAN (Ocean Shield). Le navire est doté d'un hélicoptère Ka-27 et d'un groupe commando de visite. Il y restera plusieurs mois, avant de rejoindre, du 3 janvier au 5 mars 2014, l'opération européenne EUNavfor Atalanta. Entre l'Union européenne et l'OTAN, l'Ukraine ne choisit pas. Elle prend les deux ! Coût pour le pays : 8 millions d'euros environ (89 millions Grivna). Et ceci ce n'est pas un fait isolé. Certaines unités ukrainiennes participeront également au battlegroup de permanence au premier semestre de l'année prochaine, le "Helbroc" sous direction grecque. Ce qui est aussi une première pour Kiev !
Mille marins vers l'intégration européenne ?
La signification de ces participations est, en effet, très politique. Le site officiel de la marine ukrainienne n'a d'ailleurs pas hésité à titrer pour l'occasion : "Mille marins pour l'intégration européenne". Le président du comité militaire de l'UE, le général Patrick de Rousiers, a récemment été reçu au plus haut niveau à Kiev et Sébastopol. Il a ainsi rencontré non seulement le chef d'Etat major des armées ukrainiennes, Vladimir Zamana, et le commandant de la flotte ukrainienne l'amiral Yuri Ilinmais mais aussi le ministre de la Défense, Pavlo Lebedev, le vice-ministre des Affaires étrangères, Viktor Mayko, ainsi que l'adjoint du secrétaire du Conseil de sécurité nationale, Oleksandr Medvedko. Un signe !

Une volonté de participer davantage à la PSDC
« Tous ont confirmé leur volonté de voir l'Ukraine rejoindre rapidement et participer de façon plus étroite aux missions européennes de la PSDC », comme le confirme un témoin de ces réunions. Cerise sur le gateau : Le général a aussi pu tester le module de simulation pour la formation des pilotes, où il s'est livré à un combat aérien à bord d'un MiG-29 avec le chef de la brigade d'aviation tactique, le colonel Juli Mamtchur.
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