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A Chicago, définir une nouvelle mission en Afghanistan après 2014

(BRUXELLES2) Le retrait des troupes combattantes de l'OTAN programmés pour 2014 ne signifie pas la fin de toute mission de l'OTAN en Afghanistan, a confirmé officiellement aujourd'hui Anders Fogh Rasmussen, lors de sa conférence de presse mensuelle. D'ailleurs déjà dès l'année prochaine, en 2013, la mission ISAF va évoluer. « Dans le cours de l'année prochaine (2013), quand l'armée afghane aura pris le "lead" du commandement, nous aurons à augmenter notre rôle de soutien ». Et ceci « incluera également un rôle de soutien au combat ».

Pas une nouvelle mission ISAF

Après 2014, l'OTAN restera en Afghanistan. « Ce n'est pas une mission ISAF sous un autre nom » a-t-il tenu cependant à préciser. Ce sera « une nouvelle mission avec un nouveau rôle ». Elle aura trois fonctions : « former, conseiller et assister » l'armée afghane et les forces de sécurité. L'assistance dans la fonction de combat n'est pas précisée explicitement. Mais elle parait certaine. Ce sera tout l'enjeu des débats à Chicago que de « définir » le rôle de l'Alliance dans la région. Tout comme les alliés auront à « définir (leur) soutien financier à l'Afghanistan, dans le cadre du soutien international ».

A Chicago, l'OTAN compte d'ailleurs capitaliser sur cette expérience unique en son genre qui est à la fois un vecteur de la transformation des armées et de rayonnement politique. Coté capacitaire, différents besoins ont été détectés, des orientations prises, des équipements commandés qui n'étaient pas automatiquement planifiés avant le début de la mission sur place. Une partie de la transformation capacitaire qui est en cours prend ainsi naissance à Kandahar, dans la Kapisa ou le Helmand.

OTAN, organisation globale de sécurité

Coté politique, l'OTAN a réussi à déborder de ses frontières. « Nous avons rassemblé la plus grande coalition de l'histoire récente » a précisé Rasmussen. Et elle entend s'imposer comme un vecteur global de la sécurité dans le monde. « Dans le monde d’aujourd’hui, les défis de sécurité ne connaissent pas de frontières et aucun pays ou alliance ne peut plus prétendre faire face seul aux défis de sécurité » explique le secrétaire général de l'OTAN. « Notre réseau unique de partenaires s’étend dans le monde entier :de l’Europe de l’est à l’Asie de l’Est, de l’Afrique du nord au Pacifique sud. » L'Union européenne et l'ONU sont ainsi invités à ce sommet. « L'OTAN reste une alliance euro-atlantique. Mais c'est aussi un partenaire de choix pour la paix et la sécurité dans le monde. »

Nicolas Gros-Verheyde

Rédacteur en chef du site B2. Diplômé en droit européen de l'université Paris I Pantheon Sorbonne et auditeur 65e session IHEDN (Institut des hautes études de la défense nationale. Journaliste depuis 1989, fonde B2 - Bruxelles2 en 2008. Correspondant UE/OTAN à Bruxelles pour Sud-Ouest (auparavant Ouest-France et France-Soir).

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