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5000 Manpad sous contrôle en Libye. Equipes Fr-Uk-Us à la rescousse

(BRUXELLES2) Des équipes françaises, britanniques et américaines présentes ont été en Libye pour « identifier, retrouver, confirmer la destruction et sécuriser environ 5000 Manpads et leurs composants ».  Et les différents stocks de lance-missiles sol-air portables (les fameux Manpads) ont désormais "été sécurisés", précise le gouvernement britannique dans une réponse aux parlementaires de la Chambre des communes, publiée fin avril.

NB : La résolution 2040 du Conseil de sécurité de mars 2012 a en effet donné mandat à la mission des Nations-Unies en Libye (UNSMIIL) de mener des actions de lutte contre la prolifération en lien avec les autorités libyennes.C'est dans ce cadre que les équipes US-Uk et françaises sont allées sur le terrain.

Stocks de Manpads (presque) sous contrôle

La « majorité des stocks de munition de l'ancien régime ont été inspectés », précise le gouvernement. « Nous croyons que tous les Manpads restants sont désormais sous le contrôle des conseils militaires régionaux et des milices ». Le travail « continue » donc pour permettre de s'assurer que tous les Manpads puissent retourner sous le « contrôle du gouvernement de transition libyen ». Le Libyan Mine Action Centre (LMAC) a été mandaté par les nouvelles autorités pour coordonner tout le programme de contrôle des armes conventionnelles.

Armes chimiques : des stocks secrets découverts

Du coté des armes chimiques, même ton rassurant. Des inspecteurs de l'Organisation pour l'interdiction des  armes chimiques (OPCW) ont confirmé que ces « stocks d'agents chimiques et précurseurs étaient toujours en place ». Ils « sont protégés par des gardes armés et ne peuvent facilement être utilisés comme armes ». La Libye avait suspendu en février 2011 le programme de destruction de ces armes, entamé sous la surveillance internationale, après une « défaillance mécanique dans une usine de destruction des armes » (NB : sans doute détruite par un des bombardements de l'OTAN).

Des « réparations sont en cours ». Le secrétariat technique de l'OPCW doit être sur le site pour suivre la vérification sur place. « Aucune date n'a été définie pour reprendre les opérations de destruction ». Cela dépend du gouvernement libyen qui doit restorer l'infrastructure de soutien et mettre en place des mesures suffisantes pour « assurer la sécurité des inspecteurs de l'OPCW ». Le régime Kadhafi n'avait pas déclaré tous ces stocks d'armes non déclarés et les nouvelles autorités ont signalé à l'OPCW ce qu'ils considéraient comme des armes chimiques non déclarées. Des inspecteurs de l'OPCW ont ainsi visité en janvier 2012 le site de Ruwagha pour « vérifier » les armes restantes.

Télécharger le rapport dans les Docs de B2

Nicolas Gros-Verheyde

Rédacteur en chef du site B2. Diplômé en droit européen de l'université Paris I Pantheon Sorbonne et auditeur 65e session IHEDN (Institut des hautes études de la défense nationale. Journaliste depuis 1989, fonde B2 - Bruxelles2 en 2008. Correspondant UE/OTAN à Bruxelles pour Sud-Ouest (auparavant Ouest-France et France-Soir).

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