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Piraterie maritime

Militaires maltais en entrainement anti-piraterie

Une équipe de militaires maltais s'entraîne au débarquement d'un hélicoptère Cougar à Gilze-Rijen (crédit : Marine néerlandaise)

(BRUXELLES2) Avant leur déploiement cet été au large des côtes somaliennes, les militaires maltais sont en train de s'entraîner avec leurs homologues néerlandais aux techniques anti-piraterie, de débarquement sur un navire, de visite et de descente en filin d'un hélicoptère (comme le montre la photo prise le 8 mai dernier à Gilze-Rijen).

Le navire de transport amphibie de la marine néerlandaise Zr. Ms Johan de Witt sera, en effet, déployé dans le cadre de l'opération européenne EUNAVFOR Atalanta dès cet été. Il comptera à son bord une équipe de protection embarquée (EPE ou VPD), de militaires maltais, à même d'aller assurer les visites de navires ou d'assurer la protection d'un des navires du Programme alimentaire mondial durant son trajet dans l'Océan indien.

Six semaines de formation pour être pleinement opérationnels

Les forces maltaises ne disposent pas de forces spéciales ou de fusiliers marins, habituellement dédiés à ce type de mission. Mais d'après le lieutenant de l'infanterie de marine Daan Dreijer, qui a participé aux formations, « leur niveau de base est bon. Et avec ces formations, ils pourront agir comme des équipes spécialisées ».

Un dispositif bien utile

Plusieurs marines européennes - déployées dans l'Océan indien - ont développé des collaborations semblables avec des militaires de plusieurs pays de dimension modeste. Les Allemands et Français avec les Estoniens, les Néerlandais avec les Maltais (déjà embarqués lors de précédentes campagnes en 2010 et 2011).

Cela a plusieurs avantages, concrets : permettre à des forces de "petits pays" d'être déployées dans des opérations internationales, dans des contextes parfois fort différents de leur entraînement habituel ; faciliter l'interopérabilité entre les différentes armées européennes ; économiser des effectifs des marines déjà bien employées dans l'Océan indien et démultipler les efforts. Une équipe de VPD bien disposée et entraînée sur un navire du PAM permet de garder un navire pleinement opérationnel pour d'autres missions.

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Nicolas Gros-Verheyde

Rédacteur en chef du site B2. Diplômé en droit européen de l'université Paris I Pantheon Sorbonne et auditeur 65e session IHEDN (Institut des hautes études de la défense nationale. Journaliste depuis 1989, fonde B2 - Bruxelles2 en 2008. Correspondant UE/OTAN à Bruxelles pour Sud-Ouest (auparavant Ouest-France et France-Soir).

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