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Piraterie maritime

Les Danois arrêtent 10 suspects pirates au large de la Somalie

 (B2)Une dizaine de personnes, suspectées de piraterie, ont été arrêtées par les forces danoises qui croisent au large de la Somalie, et amenées ce soir à bord de l'Absalon, le navire de commandement de la flotte danoise (*). C'est la deuxième arrestation de pirates dans cette zone, en moins de 48 heures, après l'arrestation par les forces françaises de six pirates lors d'une action des commandos marine (voir l'excellent blog de JD Merchet qui raconte cette dernière opération en détail).

Le Danemark a pris, en effet, lundi, le commandement de la Combined Task force 150, la coalition anti-terroriste, qui croise dans le Golfe d'Aden et l'Océan indien, entre l'Afrique et la péninsule arabique,  jusqu'à janvier 2009.

Dans l'après-midi, deux bateaux suspects avaient été repérés par hélicoptère et arraisonnés. A bord, les militaires trouvaient des armes légères et roquettes RPG qui auraient pu servir pour l'attaque de bateaux marchands, selon un communiqué des forces danoises.

Quelques jours auparavant, le 7 septembre, l'Absalon avait été appelé à la rescousse,  par un navire marchand, le "Front Voyager", poursuivi par plusieurs bateaux pirates. La distance - environ 150 km - l'empêchant d'intervenir rapidement, il avait dépêché un hélicoptère. L'arrivée de celui-ci avait fait fuir les pirates. Peu après dans l'après-midi, un autre navire, le Buga Seroja Sato signalait être poursuivi par quatre bateaux pirates, à seulement 20 kms cette fois d'Absalon. En se rapprochant à grande vitesse, là encore, il permettait la fuite des pirates.

(NGV)

(crédit : marine danoise)

(*) Mis à jour (24 septembre) : les pirates ont été libérés par la marine Danoise. De fortes suspicions portaient sur les personnes détenues, laissant à penser qu'il ne s'agissait pas de simples pêcheurs mais bel et bien de pirates. Les armes et équipements détenues ne laissaient aucun doute. Mais selon le droit maritime - pas de flagrant délit de pirates - et le droit danois, il n'était pas possible de les maintenir en détention. Et il n'a pas été "possible non plus de transférer les détenus dans des pays de la région ou d'autres nations participantes à la CTF 150" annonce, le 24 septembre, le ministère de la Défense. Photographies et empreintes digitales des dix personnes concernées ont été faites avant la libération.

Nicolas Gros-Verheyde

Rédacteur en chef du site B2. Diplômé en droit européen de l'université Paris I Pantheon Sorbonne et auditeur 65e session IHEDN (Institut des hautes études de la défense nationale. Journaliste depuis 1989, fonde B2 - Bruxelles2 en 2008. Correspondant UE/OTAN à Bruxelles pour Sud-Ouest (auparavant Ouest-France et France-Soir).

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