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Le prochain président du COPS sera espagnol

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(BRUXELLES2) A partir du 1er janvier, la présidence du COPS - le Comité Politique et de Sécurité de l'Union européenne - devait normalement être assurée par un délégué du Haut représentant, de façon permanente, selon le nouveau Traité de Lisbonne. Apparemment, Catherine Ashton a décidé de s'en tenir au bon vieux dispositif suivi jusqu'ici. Son délégué... sera ainsi, tout simplement, l'ambassadeur espagnol au COPS,Carlos Fernandez-Arias Minuesa. On ne change pas les bonnes vieilles habitudes! Il est vrai que le sommet de décembre 2008 avait prévu que des mesures d'adaptation du Traité pourraient être prises par la présidence suivant l'entrée en vigueur du texte (1). L'interprétation de l'actuelle Haute représentante ne me semble pas, tout à fait conforme à la lettre du Traité... Mais, après tout, Minuesa n'est pas un mauvais choix. Au contraire. Un délégué fixe du COPS pourrait ainsi être ultérieurement, soit quand le règlement du service extérieur sera proposé, ou plus logiquement au 1er juillet, quand la plupart des comités PESC du Conseil seront, également, présidés par un délégué du Haut représentant (Lire aussi: Le Traité de Lisbonne s'adapte : qui présidera quel comité ?).

Né à Madrid en 1959, Carlos Fernandez-Arias Minuesa a rejoint le service diplomatique en 1986. Il a occupé différents postes à l’étranger : en Malaisie (1987-1990), en Allemagne (1991-1994 comme conseiller aux affaires politiques), France (1999-2001 comme consul général à Paris). Il a été conseiller diplomatique au cabinet du ministre de la Défense, d’abord du socialiste Pertierra puis, après la victoire de Aznar, du centriste Serra Rexach (1995-1998). Il a officié également au ministère des affaires étrangères à Madrid comme directeur général adjoint pour l'Afrique du Nord (2001) puis directeur général adjoint chargé de la PESC (2005) et directeur de l'Office des droits de l'homme avant d'être nommé (en août 2008) ambassadeur COPS à Bruxelles. Outre l’espagnol, il parle français, anglais et allemand.

(1) « Au cas où le traité de Lisbonne entrerait en vigueur à une date à laquelle la présidence semestrielle du Conseil aurait déjà été entamée, le Conseil européen convient que, à titre transitoire, afin de tenir compte des travaux préparatoires et d'assurer la bonne continuité des travaux:
(...) - la présidence semestrielle suivante du Conseil sera chargée de prendre les mesures concrètes nécessaires relatives aux aspects
organisationnels et matériels de l'exercice de la présidence du Conseil européen et du Conseil des affaires étrangères au cours de son semestre, conformément aux dispositions du traité. Sur ces questions, une consultation étroite sera établie entre ladite présidence, le président (élu) du Conseil européen et le haut représentant(désigné) de l'Union pour les affaires étrangères et la politique de sécurité. »

(crédit photo : UEO)

(NVG)

Nicolas Gros-Verheyde

Rédacteur en chef du site B2. Diplômé en droit européen de l'université Paris I Pantheon Sorbonne et auditeur 65e session IHEDN (Institut des hautes études de la défense nationale. Journaliste depuis 1989, fonde B2 - Bruxelles2 en 2008. Correspondant UE/OTAN à Bruxelles pour Sud-Ouest (auparavant Ouest-France et France-Soir).

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