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(Dossier exclusif) La Medevac, une fonction particulière au sein d’EATC

(BRUXELLES2) Les vols chirurgicaux, l'évacuation médicale est une fonction à part au sein d'EATC, déjà mise en place pour les soldats allemands. Un vol chirurgical, c'est « compliqué et simple ». Mais l'Afghanistan a changé la donne et obligé à roder les procédures. L'évacuation médicale est désormais de l'ordre de la "routine" pour les aviateurs. Sur place, le soldat est d'abord transporté par hélicoptère — ce sont les hélicoptères US qui assurent le Search and Rescue — vers l’hôpital de rôle 2 (à Kunduz ou Feyzabad), ou au rôle 3 de Mazar i sharif. Il est stabilisé avant d’être rapatrié sur le continent. C'est le QG médical allemand de Koblenz qui régule la situation. Une équipe (médecin, chirurgien, anesthésiste, infirmier…) est disponible en permanence. Et un kit spécial peut être mis dans l’Airbus pour le transformer en avion médicalisé.

Pour la France, EATC n'intervient pas encore. « Mais on pourra le faire dans l’avenir, c’est en mouvement et je suis prudemment optimiste. » explique Jochen Both. Les Pays-Bas assurent, pour l’instant, leurs Medevac avec des avions civils ou en recourant aux moyens britanniques. Le problème n’est pas vraiment l’évacuation. « Chaque État fait toujours le maximum quand un de ses nationaux est atteint. » Mais c’est une question très sensible. « Si on peut utiliser la même plateforme, les mêmes chirurgiens, le même avion, ce serait parfait. »

Le Dossier :

Nicolas Gros-Verheyde

Rédacteur en chef du site B2. Diplômé en droit européen de l'université Paris I Pantheon Sorbonne et auditeur 65e session IHEDN (Institut des hautes études de la défense nationale. Journaliste depuis 1989, fonde B2 - Bruxelles2 en 2008. Correspondant UE/OTAN à Bruxelles pour Sud-Ouest (auparavant Ouest-France et France-Soir).

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