Tifinit : un village de pêcheurs en voie de destruction

Quand vous arrivez par la route provinciale 1014, le ruban de bitume s’arrête soudainement. Et vous vous retrouvez sur une route de sable pour faire les derniers mètres jusqu’au parking… Enfin ce qui fait office de parking. Derrière commence le petit villlage de Tifinit. Des maisons de bric et de broc, pas tout à fait finies souvent, mais riantes, tout en bleu de la mer pour certaines, d’autres parées de couleurs plus originales (violettes, mosaique de couleurs).

Dans les ruelles, étroites du sable, quelques bouteilles de plastique trainent ; ce n’est pas la propreté impeccable. Qu’importe… ce n’est pas là l’essentiel. Au bout des ruelles, à quelques dizaines de mètres, se trouve en effet la plage. Et le village vu de ce côté révèle toute sa beauté, son charme. Avec ses quelques restaurants aux noms rêveurs, empruntés avec ironie aux plus grands chefs de Paris : le Fouquet’s, le Maxim’s, le Saint Tropez, la Tour d’argent, etc.

Ce village a reçu la visite des autorités (le préfet de la zone) avec un ordre de quitter les lieux dans les cinq jours. Les maisons occupent le domaine maritime en fait. Et l’État a décidé de récupérer et nettoyer les lieux de toute occupation qu’il considère comme illégale. Pour joindre le geste à la parole dès le lendemain, un bulldozer est arrivé pour raser une ou deux maisons. Sans autre préavis. La rumeur court qu’un complexe hôtelier (sous l’égide du Groupe Alliance) pourrait voir le jour. Rumeur démentie par les autorités (cf. médias 24).

(NGV)

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