La Belgique réinvestit ses casernes pour doper le recrutement
(B2) Le temps de fermer des casernes est-il révolu ? Au plat pays du moins, on pense qu'avoir des casernes non loin du lieu d'habitation des soldats est bon pour le moral... et donc pour le recrutement
Aux prises « depuis des années avec un problème de recrutement », en particulier « dans les trois provinces les plus à l’ouest de la Belgique », comme elle le reconnait elle-même, la défense belge a décidé de prendre le taureau par les cornes et de réinvestir ses casernes.
Une des raisons identifiées de cette défaillance est en effet « l’insuffisance de casernes ». « L’attractivité » pour les personnes résidant dans ces provinces est « faible », car cela implique de longues distances de déplacement, mesure-t-on du côté du ministère de la Défense.
Trois provinces concernées
Le ministre Philippe Goffin (qui a en charge les deux départements de la Défense et des Affaires étrangères) a donc formellement approuvé, mercredi (23 septembre) après-midi, l’utilisation et/ou le réaménagement de casernes à Tournai (Hainaut), Lombardsijde - Middelkerke (Flandre occidentale près de la frontière française) et Gavere (Flandre orientale). Des soldats venus d'autres endroits devraient prendre leurs quartiers, dès l'année prochaine, dans les casernes réaménagées. Des repositionnements effectués de « façon volontaire » jure-t-on au cabinet.
Des compagnies de combat détachées en 2021
Concrètement, selon mon collègue de Belga, Gérard Gaudin (toujours bien informé), cela signifie qu'une compagnie (une centaine d'hommes environ à chaque fois) de trois bataillons de combat - le 1er/3e Lanciers de Marche-en-Famenne, les Carabiniers prince Léopold-Grenadiers (1C/1Gr) de Bourg-Léopold (Limbourg) et le 3e bataillon parachutiste de Tielen, en province d'Anvers - prendra ses quartiers respectivement à Tournai, Lombardsijde et Gavere-Semmerzake.
(NGV)