Quand Jean-Claude Juncker était sur écoutes
(B2) Ce vendredi (29 novembre), le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker a fait ses adieux publics, descendant dans la salle de presse. Occasion de dernières confidences...
On est en 1997. Jean-Claude Juncker est alors Premier ministre du Luxembourg. Il est en déplacement à Paris pour une réunion avec Jacques Delors. Pour une raison logistique, il change d'hôtel au dernier moment, sans le temps de prévenir quiconque. Mais il y a une surprise au bout, ou plutôt deux.
Un appel de Bill Clinton en pleine nuit
En pleine nuit, « il était 2 ou 3 heures du matin, peut-être même plus, Bill Clinton [qui est alors président américain] m’appelle pour me parler d’un problème entre Airbus et Boeing. J’étais très surpris qu’il m’ait trouvé dans cet hôtel car il m’a appelé sur le fixe de l’hôtel alors que même la délégation ne savait pas que j’avais changé d’hôtel. Mais donc le président des États-Unis le savait... » Fin du premier épisode. La suite est tout aussi étonnante.
Un commentaire de Jacques Chirac au matin
« Le lendemain, j’ai été très surpris. Lorsque Jacques Chirac m’accueille sur le perron de l’Elysée, me disant : "la façon dont tu as répondu à Clinton c’est la façon dont les Européens doivent parler aux Américains." Alors je me suis dis voilà... » témoigne t-il.
Conclusion : les Américains écoutent les Européens, c'est sûr. Mais il n'y a pas qu'eux... Et un Premier ministre, même luxembourgeois, se doit aussi d'être écouté...
(CG, st.)