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Aux armes de Bruxelles… à éviter !

(B2) Quelques amis de la dernière session IHEDN avaient eu la bonne idée de venir à Bruxelles et de me convier à leur repas de détente du soir pour parler Europe de la défense, PESCO et autres sujets d'intérêts. Nous nous sommes donc retrouvés dans un restaurant qu'ils avaient choisis, près de la Grand Place. A priori, l'idéal. Erreur funeste. Le restaurant choisi, "Aux Armes de Bruxelles", situé dans la rue des Bouchers, doit être à la restauration traditionnelle ce qu'est le goudron à la nature... (et encore !).

Au lieu d'une salle privative, et d'une grande table conviviale, comme convenu, nous nous sommes retrouvés dans un fond de salle, froid, sombre, peu agréable, avec plusieurs tables, à l'étroit. Tout cela sans le moindre mot d'excuse ni un "geste", type l'apéro offert. Les serveurs, légèrement rogues, ne semblaient pas vraiment heureux d'être là, ni de faire le métier, la direction semblait aux abonnés absents. Ensuite, est venue la discussion du menu. Le contenu du menu annoncé par téléphone ne correspondait pas vraiment. Le prix en revanche (29 euros, moules-frites + gaufre) était tout à fait ferme. Tout cela pour une vingtaine de convives. On ne peut pas dire que ce soit un "prix d'ami". Et sans aucune discussion possible...

Mais ce n'était qu'un zakousti. A l'arrivée du plat choisi — moules - frites naturellement — petite déception. Très petit comme plat de moules. Et aucune possibilité d'avoir un peu plus. "Pas compris dans le menu". A ce prix-là, on aurait pu croire que la moule était d'exception... Et là déception ! Apparemment, les moules n'étaient pas pêchées ni même achetées du jour.

Cela sentait plutôt la promo super discount de la veille ou de l'avant-veille (en limite de date). Même un paquet préemballé du Carrefour aurait fait mieux. Il ne manque cependant pas sur Bruxelles de fournisseurs proposant des produits frais, gouteux et à un prix tout à fait convenable. Les frites étaient, certes, "raisonnables". Mais en portion super-mini. Après discussion, nous avons obtenu — faveur suprême, nous a-t-on fait comprendre — un rab'. Bien sûr, pas d'accompagnement, pas de proposition de ces sauces dont s'enorgueillit le moindre snack et restaurant digne de ce nom.

Au final, la fameuse gaufre, était "correcte". Et pour cause, elle ressemblait étrangement à de la gaufre congelée, type Delhaize, réchauffée au four. En soi, ce n'est pas mauvais. Mais ce n'est pas vraiment la gaufre maison annoncée (ni le même prix).

En bref... les armes du Bruxelles, un restaurant qui veut se prétendre "touristique" mais économise sur tout, à éviter totalement ! Mieux vaut aller au Quick du coin. Honnêtement, au moins on sait ce qu'on mange, pour moins cher, avec le sourire (et le chauffage).

(Nicolas Gros-Verheyde)

Nicolas Gros-Verheyde

Rédacteur en chef du site B2. Diplômé en droit européen de l'université Paris I Pantheon Sorbonne et auditeur 65e session IHEDN (Institut des hautes études de la défense nationale. Journaliste depuis 1989, fonde B2 - Bruxelles2 en 2008. Correspondant UE/OTAN à Bruxelles pour Sud-Ouest (auparavant Ouest-France et France-Soir).

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