La leçon turque de Jean-Claude Juncker : « Celui qui offense se ferme la porte »
(B2) Dans son discours sur l'état de l'Union, qu'il vient de prononcer ce mercredi matin à Strasbourg, Jean-Claude Juncker a enfoncé le clou sur le cercueil de l'élargissement européen à la Turquie : une adhésion de la Turquie à l'UE est « exclue [...] dans un avenir proche ».
« Depuis un certain temps, la Turquie s'éloigne à pas de géants de l'Union européenne » explique le président de la Commission européenne qui en profite pour lancer un vibrant appel aux autorités turques (à Recep Tayip Erdogan notamment, dont le nom n'est pas cité) :
1° « Libérez les journalistes, et pas seulement nos journalistes.
2° « Arrêtez d'insulter nos États membres et nos chefs d'état et de gouvernement en les traitant de fascistes ou de nazis.
3° L'Europe est un continent composé de démocraties mûres. Celui qui offense, se ferme la route vers notre Union. »
Le message est beaucoup plus dur que celui qu'ont voulu prendre les ministres des Affaires étrangères des 28 à Tallinn la semaine dernière. Est-ce que cela infléchira le cours de la politique à Ankara ? Cela est moins sûr... Mais cela a le mérite de la franchise, de la clarté et de la netteté.