La Pologne joue la politique de la chaise vide aux réunions des ministres de la Défense
(BRUXELLES2 - exclusif) La présence du ministre polonais de la Défense Antoni Macierewicz lors de la dernière réunion informelle à Bratislava, le 27 septembre, a été plus que fugitive.
Arrivé pas vraiment en avance, le Polonais a pris la poudre d'escampette avant même la photo de famille (aux alentours de 10h30), avant même la seconde séance de travail, en présence du secrétaire général de l'OTAN, Jens Stoltenberg. Ce qui est plutôt inélégant pour un pays qui n'a de cesse d'en appeler à la solidarité des membres de l'OTAN comme au renforcement des liens entre l'UE et l'OTAN.
De façon fort peu commune, il n'y avait d'ailleurs personne pour représenter la Pologne quand le ministre n'était pas là (1). Le ministre et sa délégation avaient ainsi bien pris soin d'emmener le chevalet marqué « POLAND ». Un geste très politique, en soi, qui avait sans doute un objectif beaucoup plus trivial : éviter d'avoir une photo avec un siège vide devant le mot 'Pologne'.
Au final, une nette impression que Varsovie joue les dilettantes de la solidarité européenne mais aussi de la solidarité euro-atlantique...
(Nicolas Gros-Verheyde)
En polonais, lire sur le site de Gazeta
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(1) D'ordinaire quand un pays n'est pas représenté au plan ministériel, il l'est par un haut fonctionnaire du ministère ou par l'ambassadeur au COPS (ou ambassadeur adjoint). C'était ainsi le cas lors de la réunion pour l'Autriche, la Lituanie ou l'Irlande.