L’opération EUNAVFOR Med entame sa mission de contrôle des armes

(B2) Les navires de l’opération européenne en Méditerranée (EUNAVFOR Med / Sophia) ont commencé à assurer leur nouvelle fonction de contrôle de l’embargo des armes au large de la Libye. Une équipe d’abordage du destroyer de la Royal Navy, HMS Diamond (D-34), arrivé depuis peu dans la zone, est ainsi venue accoster un navire marchand, hier (14 septembre), pour vérifier que son chargement était bien conforme aux règles fixées par la résolution des Nations unies.
Cette nouvelle tâche confiée à l’opération maritime européenne avait été conquise de haute lutte par les Français et Britanniques qui avaient dû batailler quelque peu avec certains pays (Allemagne, Italie…) plus sceptiques sur l’utilité de cette extension et sur les moyens nécessaires.
Il a fallu encore quelques semaines de discussion durant l’été, entre experts et ambassadeurs du COPS, pour déterminer quel serait le port de “diversion” (le port vers lequel dérouter un navire suspect, stocker les armes saisies et, au besoin, juger les trafiquants). Tous les regards se sont tournés vers… Paris. « C’est bien la France qui voulait cette mission. Alors à elle de fournir des moyens » a lâché un diplomate. C’est le port de Marseille qui a été donc désigné.
Les ambassadeurs du COPS (le comité politique et de sécurité) ont ainsi pu autoriser, le 6 septembre dernier, les navires de l’opération Sophia à entamer leur nouvelle tâche.
(NGV)
NB : l’embargo sur les armes au large de la Libye a été fixé par une résolution des Nations Unies (la résolution 2292)
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