Exercice naval d’envergure au large du Ghana contre la piraterie
(B2) Un exercice naval a été organisé durant neuf jours, fin octobre, dans le Golfe de Guinée regroupant une quinzaine de bâtiments, dont le français BPC Mistral, le pétrolier ravitailleur britannique Gold Rover et le patrouilleur espagnol Centinela et plusieurs navires de la région (Côte d’Ivoire, Ghana, Togo, Bénin, Nigéria, Cameroun, Gabon, Congo).
Cet exercice, dit NEMO (Navy's exercise for maritime operations), a été organisé en plusieurs séquences, menées en lien avec les centres d’intervention régionaux. Ce qui a permis de tester également la coordination entre les différentes marines côtières dans cette opération de sécurisation des espaces maritimes. Un point fondamental selon ce qu'avait confié un expert européen de la sécurité maritime à B2. Car les pirates passent rapidement de la haute mer ou d'une eau territoriale à une autre, empêchant toute poursuite.
NEMO a débuté au large du Ghana le 27 octobre. Et les jours suivants, plusieurs exercices se sont déroulés selon des scenarii différents permettant d'illustrer ce qu'on appelle « l'action de l’État en mer ». Des bâtiments suspectés d’actions illégales (pêche illicite, cargaison douteuse, piraterie) sont repérés par des patrouilleurs naviguant dans la zone. Les informations récoltées sont partagées avec les centres régionaux. Et une opération d’interception est organisée. L’ordre est alors donné d’arrêter le bâtiment surveillé puis de monter à bord afin de réaliser une inspection des cargaisons et des membres d’équipage. Des manœuvres d’homme à la mer ou des départs d’incendie ont également été simulés afin de s’approcher au plus près de la réalité.
L'exercice a culminé le 30 octobre 2015, avec une action en commun et une interaction entre le BPC Mistral, son escorteur le patrouilleur espagnol Centinela, le pétrolier ravitailleur britannique Gold Rover, la corvette nigériane Centenary et le patrouilleur béninois Oueme. Un officier danois, un officier espagnol et trois chefs de quart camerounais étaient ainsi présents à bord du BPC Mistral « pour échanger et travailler avec les marins français » précise-t-on à la marine nationale.
(NGV)
Lire aussi : Le BPC Mistral en patrouille avec le Centinela dans le Golfe de Guinée