134 réfugiés récupérés par le HMS Richmond. Un changement de langage de la Navy ?

(B2) La journée de jeudi dernier (5 novembre) a été rude pour les marins européens engagés dans l’opération EUNAVFOR MED / Sophia. Les avions de patrouille espagnol et luxembourgeois avaient signalé une douzaine de navires, dont un bateau de pêche et deux skiffs.
Outre les 258 personnes sauvées par la frégate belge (lire : 4 suspects arrêtés en Méditerranée par le Leopold Ier), 76 personnes ont pu être récupérées par le patrouilleur slovène Triglav et 134 hommes et femmes qui tentaient la traversée sur un dinghy surchargé ont été pris en charge par la frégate britannique HMS Richmond.
Une fois à bord du navire, « les migrants ont été enregistrés, ont reçu de l’eau et de la nourriture. Certains d’entre eux ont vu les médecins de bord » signale la Royal Navy, avant d’être transférés à bord d’un navire des gardes-côtes italiens Diciotti afin d’être débarqués en Sicile.
(NGV)
Commentaire : Pas de Brexit pour la Navy ?
On peut remarquer que à l’inverse de l’opération EUNAVFOR Atalanta, pourtant commandée par les Britanniques, où l’Etat-Major britannique tentait de masquer le caractère européen de l’opération — préférant souvent parler d’une opération multinationale ou d’une mission en liaison avec l’OTAN – il n’en est pas de même de l’opération Sophia. Communiqué après communiqué, la Royal Navy est fière d’annoncer la couleur : elle participe à une opération de l’Union européenne.
Dans sa dernière publication (lire ici), elle donne même la parole à une de ses jeunes recrues, Jade Convery, qui exprime son enthousiasme du haut de ses 23 ans : “I’ve really enjoyed working with the European Union Naval Force – working with other navies has been a huge learning experience, and we already feel part of one team.”
(Nicolas Gros-Verheyde)