L’UE condamne le coup d’état au Burkina-Faso
(B2) La Haute représentante de l'UE, Federica Mogherini, a condamné sans ambages, dans un communiqué publié ce matin, le coup de force qui se déroule en ce moment au Burkina Faso. « La séquestration du Président de la transition ainsi que d'autres ministres, mettent en péril la Transition et la voie vers les élections du 11 octobre prochain » indique-t-elle. « Toute tentative d'évincer les autorités de la Transition par la force ou action contre la paix et la sécurité du pays ont été condamnées par l´ensemble de la Communauté Internationale ». Et l'UE « appelle à la libération immédiate des personnes retenues et au respect de la Transition et de l'intérêt général ».
Libération et respect du calendrier électoral
Un message développé dans nombre de capitales européennes comme aux Nations-Unies. Sur initiative de la France, le Conseil de sécurité de l'ONU a, dans une déclaration à la presse adoptée à l'unanimité hier, condamné la détention du président de transition, du Premier ministre et de membres du gouvernement et réclamé qu'ils soient « libérés sains et saufs et immédiatement ». Il a demandé que tous les protagonistes « respectent le calendrier de la transition, en particulier la tenue d'élections libres, équitables et crédibles, prévues pour le 11 octobre ».
Pas d'intervention française sauf pour évacuation
L'armée française qui dispose d'un contingent d'environ 200 hommes sur place — surtout des forces spéciales —, dans le cadre de l'opération anti-terroriste Barkhane, ne compte pas intervenir dans ce conflit a indiqué François Hollande ce matin. Sauf si une opération d'évacuation d'urgence des citoyens français, européens ou étrangers, s'avérait nécessaire. En attendant, des mesures de précaution ont été indiquées aux différents ressortissants dans la capitale burkinabaise, Ouagadougou.