La Syrie s’éteint peu à peu

(BRUXELLES2) Depuis le début du conflit, il y a 4 ans, 83% des lumières visibles dans le ciel syrien se sont éteintes. C’est le constat auquel arrive un chercheur de l’Université de Wuhan en Chine qui a analysé des images satellites du ciel syrien depuis 2011, à la demande de 130 ONG, dont Crisis group. Des lumières qui se sont éteintes « parce que les civils ont pris la route de l’exil, parce que les infrastructures ont été progressivement dévastées par la violence des combats, mais aussi parce que des civils syriens sur le terrain se cachent des attaques aériennes menées de nuit contre les quartiers résidentiels » dénoncent les ONG.
Le détail des disparitions des lumières, province par province, est … éclairant :
Province | Idlib | Al-Hasakah | Al-Raqqah | Al-Suwayda | Quneitra | Latakia | Aleppo | Hama | Homs | Daraa | Deir ez-Zor | Rif Dimashq | Tartus | Damascus |
Pourcentage de lumières perdues | -96% | -77% | -96% | -80% | -47% | -88% | -97% | -87% | -49% | -74% | -90% | -78% | -87% | -33% |
A ce constat, il faut ajouter l’étude rédigée pour le compte de l’UNWRA (l’office de l’ONU pour l’accueil des réfugiés palestiniens) et le PNUD, que m’a rappelé un lecteur, qui donne quelques données effarantes : en quatre ans de guerre, la durée de vie du Syrien moyen serait passée de 74 à 55 ans ! Et la population vivante a diminué d’un sixième durant cette même période… Télécharger ici
(NGV)