Petit espoir d’un nouvel accord de Minsk. La question des armes lourdes au coeur de la discussion
(BRUXELLES2) Laurent Fabius, le ministre français des Affaires étrangères, a été modérément optimiste, tout à l'heure en quittant le conseil des ministres des Affaires étrangères de l'Union européenne à Bruxelles. « Les choses commencent - 'commencent', car il faut être très prudent - à bouger ».
Plusieurs questions fondamentales à résoudre
Après la réunion à Moscou entre les quatre Présidents vendredi (6 février), en format "Normandie" et une conversation téléphonique dimanche (8 février), « il reste du chemin à faire » selon Laurent Fabius « parce qu’il y a toute une série de questions qui sont posées ». C'est notamment le retrait des armes lourdes qui est une « des principales questions », notamment « à combien de kilomètres doivent-elles être retirées ? » ou à partir de quelle ligne doit-on prendre en compte. La ligne, prévue par le protocole de Minsk, n'est plus tout à fait d'actualité. « Depuis, la réalité sur le terrain s’est déplacée, et au détriment des forces ukrainiennes ». D'autres questions sont aussi à résoudre : « Comment assurer le respect de la frontière ? Que deviendront au niveau juridique les provinces du Donbass et de Lougansk ?... »
Les négociations continuent
« Tout cela est en train d’être discuté ». Une « réunion de nos secrétaires généraux de ministères et de nos directeurs politiques a lieu cet après-midi ». Demain à Minsk, une réunion au niveau des conseillers politiques des 4 pays. A partir de cela, « il sera décidé, nous l’espérons, la réunion de Minsk », en format « Normandie », au niveau présidentiel, le Président ukrainien P. Porochenko, le Président russe V. Poutine, la Chancelière allemande A. Merkel et le Président français F. Hollande.
(NGV)