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Piraterie maritime

La Grèce revient dans l’opération Atalanta (piraterie)

(crédit : ministère grec de la Défense)
(crédit : ministère grec de la Défense)

(BRUXELLES2) La frégate grecque Psara devrait rejoindre, jeudi selon nos informations, l'opération européenne anti-piraterie (EUNAVFOR Atalanta). Partie du Pirée, la semaine dernière, elle restera trois mois en opération dans le Golfe d'Aden et dans l'Océan indien et opérera sous le commandement du navire français Siroco. Elle viendra, en quelque sorte, relever ses homologues ukrainiens. Le Hetman Sagaidachny quittant l'opération à la fin du mois.

Retour

C'est un retour pour les Grecs après une longue absence. La dernière fois, c'était il y a trois ans, à l'été 2011, avec la frégate Nikoforos Fokas. Le passage effectué en 2012 par la frégate Hydra avait été, en effet, très court pour être effectif. Elle n'avait tenu que quelques semaines sur place avant de rentrer pour cause de manque d'argent (Pour la frégate Hydra, la chasse aux pirates, c’est fini. Retour à la maison). Le retour du Psara est donc hautement symbolique. Puisque c'est cette frégate avait été le premier navire amiral de l'opération Atalanta (lire : L’Opération Atalanta anti-pirates. Dispositif européen et tiers). « La Grèce traverse des temps difficiles, et la situation budgétaire a pesé sur nous et continue de peser » a expliqué le ministre grec de la Défense Dimitris Avramopoulos », avant le départ. Mais nous devons maintenir la réputation, la fierté et le courage de notre pays à un haut niveau de combatitivité.

De la présidence européenne aux intérêts nationaux en passant par l'aide humanitaire

Pour D. Avramopoulos cet engagement répond à plusieurs objectifs : « tout d'abord, participer à une mission européenne ; nous ne devons pas oublier cette période où notre pays préside l'Union européenne. Et c'est presque raisonnable pour nous d'être là. » Il y a aussi des objectifs plus généraux comme assurer « l'aide humanitaire » à la Somalie, ou assurer une « présence dans des régions vulnérables ». Mais « nous ne devons pas l'oublier, assurer la protection de nos intérêts nationaux financiers, au nom de la communauté mondiale maritime qui est si importante pour notre pays et notre économie ».

Nicolas Gros-Verheyde

Rédacteur en chef du site B2. Diplômé en droit européen de l'université Paris I Pantheon Sorbonne et auditeur 65e session IHEDN (Institut des hautes études de la défense nationale. Journaliste depuis 1989, fonde B2 - Bruxelles2 en 2008. Correspondant UE/OTAN à Bruxelles pour Sud-Ouest (auparavant Ouest-France et France-Soir).

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