On ferme…
(BRUXELLES2) Deux missions européennes de gestion de crises (PeSDC) sont en cours de fermeture : au Sud Soudan (EUAVSEC) et en Irak (EUJUST Lex). La décision devrait être avalisée par les ministres des Affaires étrangères et de la défense des "28" lundi et mardi (18 et 19 novembre).
La mission de sécurisation de l’aéroport au Sud Soudan (EUavsec South Sudan), devrait ainsi terminer ses activités à la mi-janvier de l'année prochaine. Soit au terme de son premier, et unique, mandat de un an. Les ambassadeurs n'ont pas réussi à se mettre d'accord sur son renouvellement. Il faut dire que cette mission n'a pas vraiment prouvé son efficacité. Et personne parmi les délégations ne "s'est vraiment battu" pour trouver un prolongement à cette mission, selon plusieurs diplomates contactés.
La mission d'assistance à l'Etat de droit en Irak (EUJUST Lex) doit aussi fermer ses portes à la fin de l'année. On se trouve là dans un autre cas de figure. Cette mission a presque 10 années derrière elle. Entamée en 2005, elle avait un double objectif. D'une part, réconcilier les Européens avec eux-mêmes et avec l'Irak, après le "schisme" de 2003 qui avait vu. D'autre part, aider l'Irak à reconstruire ses fonctions de police et de justice après la guerre et le régime de Saddam Hussein. Exécutant ses missions "off shore" - par des formations en Europe ou dans les pays avoisinants - la mission était depuis peu présente dans le pays. Mais le retour du climat de violence accru a, quelque peu, entravé son bon déroulement dans les derniers mois. « C'est difficile » lâchait récemment un membre de la mission contacté par B2.
Le problème aujourd'hui posé est que : faire après ces deux missions ? Qui va prendre le relais ? Et là la question reste posée...
Tous les détails, et dessous, de ces fermetures sur le Club de B2
Vu la situation actuelle en Irak, personne n’a à s’honorer des résultats de la mission ridicule de l’UE dans ce pays ! D’autant moins d’ailleurs qu’elle a donné lieu à un véritable scandale lorsque le Conseil a accepté, avec la complicité du parlement européen, de financer sur les crédits du budget de l’UE des sociétés militaires privées alors même qu’aucun débat démocratique n’a été encore engagé sur la position que devrait adopter l’Union à l’égard de ces sociétés de mercenaires soumis à aucun cadre juridique clair et dont le reclassement au terme de leurs contrats juteux ne se situe rarement dans des activités économiques ‘normales’ !
S’agissant du Sud Soudan, l’efficacité reste effectivement difficile à établir !
Ce sera d’ailleurs la même chose pour la mission UE de formation des militaires maliens, puisque ces derniers avaient déjà fait l’objet d’une formation par les Etats Unis avant que ne déclenche tout le processus ayant conduit aux désordres actuels dont il est à craindre qu’ils ne connaissent pas de réponses efficaces avant longtemps, trop d’acteurs et trop d’intérêts contradictoires concourant à les rendre improbables !