Afrique Nord Libye

Les “28” veulent renforcer l’action européenne pour stabiliser la Libye

Exercice de formation pour la Garde Côtes libyenne, organisé par la division navale d'EUBAM Libya (BRUXELLES2) Les ministres des Affaires étrangères des 28 ont décidé lundi (18 novembre) d'augmenter le soutien européen pour sécuriser la Libye. Sécurisation des frontières,  contrôle des stocks d'armes et réinsertion des combattants figurent parmi les trois objectifs annoncés en matière de stabilisation et sécurisation du pays.

Protéger les frontières: point stratégique

L' Union européenne va « renforcer sa coopération et assistance au gouvernement libyen pour améliorer la capacité de la Libye à gérer la sécurité de toutes ses frontières ». Ce qui permettra de « lutter contre la contrebande et le trafic humain, la contrebande illicite de biens et d'armes , et dans la lutte contre le terrorisme. » Tous les « instruments appropriés » seront mis à disposition pour répondre à ces défis. On insiste sur la Mission d'assistance frontalière (EUBAM Libye), à travers laquelle « l'UE contribuera au renforcement des capacités des autorités de la frontière libyenne ». Cette dimension frontalière est essentielle pour « assurer une bonne gestion des flux migratoires et protéger les droits fondamentaux des migrants ». La question de l'immigration mise en avant pas les récents drames dans la Méditerranée a été traitée en détail par les ministres (lire aussi : Au menu des 28, trois options pour lutter contre l’immigration illégale) .

Sécuriser les stocks d'armes

L'Union européenne augmentera son « aide pour sécuriser tous les stocks d'armes, en conformité avec la résolution 2017 (2011) » et « souligne la nécessité de poursuivre leur destruction , le cas échéant ».  Face à la menace des « stocks d'armes et de munitions de l'ère Kadhafi », la réponse doit être « globale » car ces armes « constituent une menace importante pour la stabilité et la sécurité de la Libye, le voisinage méridional et au-delà ».

Réinsertion sociale des combattants

Les Ministres s'engagent également « à maintenir l'assistance et l'expertise » européenne dans la mise en oeuvre de « programmes de désarmement, démobilisation et réinsertion ». L'objectif est d' « assurer l'intégration progressive des membres des brigades révolutionnaires » dans la société. L'action européenne de soutien aux efforts du gouvernement, s'inscrit dans une coordination générale avec la communauté internationale, notamment la Mission d'appui des Nations-Unies en Libye.

Accélérer la transition démocratique

« L'UE continuera de soutenir les prochaines étapes de la reconstruction et du renforcement de l'Etat libyen », notamment sa société civile, s'engagent les 28 qui demandent un plus grand effort pour stabiliser le pays et établir « une transition politique pacifique et démocratique ». 

Télécharger les Conclusions (en anglais)

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Nicolas Gros-Verheyde

Rédacteur en chef du site B2. Diplômé en droit européen de l'université Paris I Pantheon Sorbonne et auditeur 65e session IHEDN (Institut des hautes études de la défense nationale. Journaliste depuis 1989, fonde B2 - Bruxelles2 en 2008. Correspondant UE/OTAN à Bruxelles pour Sud-Ouest (auparavant Ouest-France et France-Soir).

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