L’OIC s’installe à Bruxelles. Un symbole …

(BRUXELLES2) L'Organisation de la coopération islamique (OIC) inaugure aujourd'hui son bureau de représentation à Bruxelles. Un pas important pour l'OIC, mais également pour l'Union européenne. Les 27 ambassadeurs du COPS auront d'ailleurs un déjeuner avec le secrétaire général de l'organisation, le Turc Ekmeleddin Ihsanoglu.
Une représentation permanente de 30 personnes
Cette inaugration n'est, en effet, pas anodine. Car l'OIC — une des plus importantes organisations régionales internationales — ne va pas occuper un obscur bureau. C'est un immeuble entier que l'OIC a acquis - rue du Trône - à deux pas du Parlement européen. Et une trentaine de personnes devraient venir y travailler sous la direction d'un ambassadeur azeri.
Pour l'Union européenne, cette présence est importante. L'OIC comporte dans ses rangs la plupart des pays musulmans, du Moyen-Orient comme d'Asie, d'Afrique et d'Europe, chiites comme sunnites. Point non négligeable alors que s'agrandit chaque jour la fracture entre les deux branches principales de l'Islam. Son activité s'étend au-delà de la coopération politique à des activités économiques, bancaires, humanitaire, voire de gestion de crises (un domaine où l'OIC n'est pas encore très active). Parmi les projets, qui pourraient être développés en commun, figure d'ailleurs la mise en place d'une salle de gestion de crises à Djeddah (au siège de l'OIC) comme l'Union européenne l'avait fait pour la Ligue arabe.
La question de Chypre nord
Epine dans la coopération, l'OIC est aussi une des seules organisations dont est membre (à titre d'observateur), Chypre Nord (sous le nom de "Etat chypriote turc", qui n'est reconnu par aucun autre Etat au monde que la Turquie. Ce qui pourrait susciter quelque difficultés, diplomatiques... A noter que deux Etats européens participent à l'organisation — l'Albanie (membre) et la Bosnie-Herzégovine (à titre observateur) — tout comme la Russie (observateur).