La formation du second bataillon commence à Koulikoro
(BRUXELLES2) Les premiers éléments du nouveau bataillon qui va être formé par les Européens de la mission EUTM Mali sont arrivés, ou en passe de l'être, au camp de Koulikoro, a confirmé ce matin, le général de Rousiers, chef du comité militaire de l'UE, devant quelques journalistes (dont B2). Le nombre de soldats de ce second bataillon devrait atteindre « environ 700 hommes, le même format que le premier bataillon ». 60% environ des effectifs sont déjà arrivés, les autres arriveront dans les deux semaines à venir, en provenance du nord, une fois que la relève par le bataillon Waraba sera assurée (voir ci-dessous).
Un principe de formation qui a fait ses preuves
La formation commence aujourd'hui (26 juin) pour se terminer vers la fin septembre (le 22 normalement). Le principe est le même que pour le premier bataillon : formation et incorporation sur le modèle « d'un GTIA - groupement tactique interarmes - qui est composé des différents éléments « pour pouvoir travailler ensemble (infanterie, artillerie...) ». « On ne forme pas seulement des individuels, on forme un bataillon entier, une entité capable d’opérer en entier » explique le général De Rousiers. Le nom du bataillon n'est pas encore déterminé. Selon nos informations, il devrait être déterminé en interne par les Maliens (et l'Etat-Major malien).
Direction Gao pour les "Waraba"
Quant au bataillon Waraba qui a terminé sa formation début juin, après une permission de deux semaines et un regroupement sur Koulikoro, il a entamé son mouvement vers Gao (comme précisé sur ce blog auparavant). Le compte y est à peu près, « on est à 98% des effectifs » a précisé un officier à B2. « Ce qui est un bon chiffre ». La zone où opéreront les "Waraba" est assez large puisqu'elle recouvre non seulement la ville mais aussi la province de Gao qui borde la province de Kidal. Ils seront suivis par une équipe de formateurs français de l'opération Serval. Ce n'est pas du "mentoring" à l'afghane prend-on bien soin de préciser coté européen. Mais un « accompagnement ». Le bataillon est observé de près coté européen. Car c'est un test grandeur nature et le "retour d'expérience" pourrait orienter le déroulement des formations suivantes.
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