Les premiers éléments de la mission EUTM à Bamako
(BRUXELLES2) C'est à bord d'un avion militaire italien, parti de Paris dans la journée, que les premiers militaires de la mission de formation de l'armée malienne ont rejoint Bamako, vendredi (8 février). Ce détachement "précurseur" est composé d'environ 70 personnes (Français, Espagnols, Britanniques, Roumains...). Objectif : préparer l'arrivée de la mission au point de vue logistique et technique (signature des contrats pour les locaux, équipement, formalités d'arrivée du matériel...) et fixer les modalités de la mission "expertise" sur la chaîne de commandement. Cette mission devrait démarrer rapidement tandis que le volet "formation" est prévu début avril. Le lancement de la mission restait encore flou ce week-end, tant que tous les éléments de la génération de forces (notamment la dimension Medevac, évacuation médicale) n'était pas fixée. La crainte, coté français est de devoir aussi assurer cette partie là si l'imbroglio belge (entre le ministre de la Défense et le Premier ministre) ne se résout pas rapidement.
Entre le général Lecointre et le Colonel Heluin, il y a une vieille complicité. Tous deux étaient des acteurs de la reprise du pont de Vrbanja à Sarajevo en 1995, quand les casques bleus ont décidé de ne plus se laisser faire sous le feu des Serbes ; le premier comme capitaine, le second comme lieutenant. Et tout récemment, le col. Heluin était le numéro 2 du général Lecointre, à la 9e BIMA (la brigade d'infanterie de Marine). Poste qu'il a pris, après avoir commandé durant deux ans (2010-juillet 2012) le 2e Régiment d'infanterie de Marine (RIMA), notamment lors de son engagement en Afghanistan : il commandait alors le battlegroup Richelieu, intégré à la Brigade La Fayette. Lire son interview sur Europe1 à son retour.
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