3 suspects appréhendés par la Louise-Marie (Maj)
(BRUXELLES2) La baisse des prises pirates ne signifie pas la suppression de toute aspiration à la piraterie. Un skiff avec trois apprentis pirates vient ainsi d'être stoppé par la frégate belge Louise-Marie jeudi (27 décembre) aux environs de 11h30 (heure locale), au large des côtes somaliennes. Le skiff suspect était « doté de moteurs très puissants », signale-t-on à l'Etat-Major belge. Si l’équipe d’intervention a pu découvrir « plusieurs fûts remplis d’essence », destinés à assurer le ravitaillement des moteurs, « aucune arme » n'a été trouvé à bord. Les trois suspects ont été ramenés à bord de la frégate. Une procédure est « en cours pour déterminer si les pirates présumés ont participé ou non à des actions de piraterie antérieures ». Un militaire de l'équipe d'intervention belge a été blessé « accidentellement à un membre inférieur » durant l'intervention. Il est « soigné à bord » de la Louise-Marie qui dispose d'une infirmerie de bord.
Remise en liberté
(Maj) Après analyse de l'événement et des éléments de preuve disponibles, décision a été prise de remettre les hommes en liberté. « Ils ont été remis à terre sur une plage somalienne », précise un communiqué du QG Eunavfor Atalanta publié le 31 décembre. Pour le numéro 2 de l'opération, le contre-amiral Gualtiero Mattesi, le commandant de l'opération adjoint de la Force navale, « l'Union européenne cherche toujours, si possible, une solution juridique. Cependant, cette fois, malgré tous les motifs raisonnables de soupçonner la piraterie, on a estimé que les preuves n'étaient pas suffisantes pour assurer la poursuite judiciaire. ».
Un précédent
Précisons que lors d'une précédente intervention près des côtes somaliennes, à la mi-décembre, cinq autres pirates suspects avaient été appréhendés près des côtes somaliennes. Mais aucun « lien » avec une situation mettant en cause un navire battant pavillon belge n'avait pu être établi par le magistrat présent à bord de la frégate. Et comme aucune preuve patente n'était disponible - et aucun pays disposé à assurer les poursuites - les cinq suspects avaient été libérés au bout de quatre jours de détention.
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