L’Institut d’études de la sécurité a un nouveau directeur. Enfin…
(BRUXELLES2) Assez logiquement, c’est Antonio Missiroli qui a été nommé directeur de l’institut européen pour les études de sécurité. La nouvelle a été confirmée aujourd’hui par un communiqué de la Haute représentante de l’UE pour les Affaires étrangères, Catherine Ashton. Cet institut issu de la défunte UEO (Union pour l’Europe occidentale) a son siège à Paris et a été rattaché à l’Union européenne en 2003. Il était temps. Le poste de directeur était vacant depuis le départ à la retraite de Álvaro de Vasconcelos. Et l’Institut était un peu en fonctionnement en apesanteur… Missirolli a l’avantage en effet de bien connaitre la politique européenne de sécurité mais aussi le milieu européen institutionnel. Ce qui peut être un atout utile dans cette nouvelle fonction
Missirolli n’arrive pas en terrain inconnu. Il a travaillé à l’Institut comme chercheur durant 7 années (de 1998 à 2005) dirigeant nombre d’études consacrée à la politique européenne de sécurité (1). Il a ensuite été directeur d’études à l’European Policy Centre à Bruxelles de 2005 à 2010. Puis membre du BEPA, le think tank interne du président de la Commission européenne, où il dirigeait jusqu’à aujourd’hui l’unité “dialogue européen”.
Né en 1955, il est titulaire d’un doctorat diplôme en histoire contemporaine à l’Ecole Normale Supérieure (Pise) et une maîtrise en politique publique internationale de l’école des hautes études internationales de l’université Johns Hopkins à Washington. Il a travaillé comme journaliste, correspondant pour un quotidien italien. Mais est revenu ensuite vers la recherche et les études. Il a été ainsi directeur des études européennes au Centro Studi Politica Internazionale (Cespi) à Rome (1994-97) et chercheur invité au St.Antony ‘s College à Oxford (1996-97). Il a enseigné la politique européenne à l’université de Bath, la sécurité européenne à l’université de Trento, la sécurité transatlantique à l’Université de Boston et, plus récemment, la politique étrangère européenne à l’univesité Johns Hopkins.
(1) Citons notamment comme celle-ci “Bigger EU, wider CGSP, stronger ESDP, the view from Central Europe” Télécharger Ici