Tarif revu à la baisse pour les marines néerlandais
(BRUXELLES2) La pression des armateurs a joué. Le ministre de la Défense, Hans Hillen, a accepte de revoir les tarifs de la protection des navires par les militaires de la Marine dans les zones à risques de l'Océan indien.
Trop cher, les Marines ?
Même s'ils reconnaissaient que la présence de fusiliers-marins à bord de leurs navires est la « meilleure garantie pour la sécurité du transport des marchandises dans les zones où sévissent les pirates », les armateurs estimaient que ce service (public) était beaucoup plus cher que celui de sociétés privées et qu'elle nuisait à la « compétitivité » du pavillon néerlandais. La contribution des armateurs pour ces équipes de détachement de protection des navires (VPD) sera ainsi réduite de 8.300 euros à 5.000 euros par jour. Ce qui met la facture « pour 14 jours de navigation, à 70.000 euros au lieu de 116.000 euros », a ainsi expliqué le Ministre dans une lettre envoyée aux armateurs et aux députés de la 2e chambre.
Cinq VPD déployés dans les trois derniers mois
Rappelons que les Pays-Bas n'ont pas autorisé les gardes armés privés à bord de navires battant leur pavillon préférant mettre à disposition des militaires pour les trajets sensibles. Selon un dernier bilan dressé par le ministre, la Défense a reçu dans ces trois derniers mois 17 demandes de la marine marchande. Une demande ne répondait pas aux critères établis : il s'agissait d'une demande d'assistance préventive sur une route bien en dehors de la zone où opèrent les pirates somaliens. 5 seulement ont donc été suivies d'un déploiement effectif de commandos marines à bord de ces navires : le Vos Shine, de Singapour à Malte (du 11 avril au 5 mai) ; le Talisman, de Jebel Ali à Singapour (du 10 au 31 mai) ; le Tern de Singapour à Bahrein (du 6 au 20 juin) ; le Target de Sjarjah à Abu Zenima et retour (du 16 juin au 11 juillet) ; le Tern à nouveau, de Bahrein à Singapour (du 25 juin au 7 juillet). Cinq demandes ont été retirées parce que les propriétaires ont indiqué que le coût d'un VPD trop élevé étaient. Quatre autres demandes n'étaient pas retenues parce que le temps entre la réception de la demande et le début du déploiement de la VPD était trop court. Restaient ainsi 7 demandes correspondant en fait à cinq déploiements.
Une demande inférieure aux prévisions
La demande d'accompagnement est, en fait, inférieure à ce qui était prévu. Le budget de la défense pour 2012 prévoyait ainsi 23,4 millions d'euros pour le déploiement de VPD, dont 11,3 millions € pris en charge par les armateurs. Mais ce budget n'a pour l'instant été utilisé qu'à hauteur de 3,8 millions €, dont la moitié (1,6 millions) réglée par les armateurs. La Haye envisage ainsi le déploiement de 175 équipes VPD en 2013. Un chiffre à relater à la taille de la marine marchande néerlandais (1160 navires).