La tragédie syrienne vue de Chypre

(BRUXELLES2 à Nicosie) A Chypre, on porte un regard différent sur la crise syrienne qu'on observe avec une crainte non dissimulée. Ainsi que l'a expliqué le président chypriote, Demetris Christofias, répondant à une question de B2, « Si nous n'étions pas divisés par la mer, nous pourrions aller à Latakia ou au Liban en quelques heures. Nous sommes un voisin, un voisin très proche de la Syrie, de la Palestine, d'Israël, du Liban et même de l'Egypte ».
Une mission de bons offices
« Traditionnellement, nous avons de bonnes relations avec les voisins arabes, depuis notre présence dans le mouvement des non alliés. Et nous continuons à avoir ses bonnes relations. Nous avons envoyé une mission avec notre Ministre des affaires étrangères à Damas pour essayer d'influer de façon positive, encourager Assad à faire des réformes positives, à avoir un État pluraliste, démocratique. Malheureusement, il n’a pas écouté. » Et aujourd'hui « nous « avons une guerre civile secrète et le prix est payé par population syrienne, malheureusement. » Ce qui se passe de l'autre côté « est une tragédie ».
Chypre se prépare à un afflux de réfugiés
La proximité de Chypre le président « Je suis vraiment anxieux, inquiet. En 2006, lors de la crise au Liban, Chypre a été un point relais pour évacuer les citoyens du Liban. J’espère qu’il n’y aura pas besoin encore. Mais néanmoins nous nous préparons à assumer ce rôle si cela se passe. »