Entre l’OIC et l’UE, on s’apprivoise. Premières approches
(BRUXELLES2) Des discussions formelles et informelles ont été entamées entre l'Union européenne et l'Organisation de la coopération islamique (OIC) (*). Cette organisation qui regroupe 57 Etats membres - dont l'Iran et la Syrie - va d'ailleurs s'implanter de manière fixe à Bruxelles en s'établissant sa représentation rue du Trône, à deux pas du Parlement européen. Quelques rencontres ont déjà été organisées au plus haut niveau entre la Haute représentante de l'Union européenne et le secrétaire général de l'OIC, Ekmeleddin Ihsanoglu.
Des discussions, au niveau des staffs
Mais l'essentiel se passe en coulisse, par des discussions de "staff à staff". Des discussions essentielles, explique à B2 un expert du dossier. « Il y a un certain nombre de sujets communs qui intéressent les deux organisations : la Birmanie, la Syrie et le Liban, le nucléaire et l'Iran, le processus de paix au Moyen-Orient, la Corne de l'Afrique avec l'instabilité au Yémen et en Somalie, la piraterie... et l'Afrique. » L'Afrique, un continent sur lequel l'OIC affirme de plus en plus sa présence, au fur et à mesure que le "continent noir" s'islamise. Trois Africains (guinéen, sénégalais ou ougandais) sont d'ailleurs candidats à prendre la tête de l'organisation après l'actuel secrétaire général. L'OIC est également fort intéressée par l'expérience européenne. Agostino Miozzo, le directeur du département "réponse de crises" au service diplomatique européen (SEAE/EEAS), était ainsi récemment à Djeddah, siège de l'organisation pour expliquer le fonctionnement de la "situation room" à l'européenne.
(*) Organisation dont est membre deux pays candidats ou futurs candidats - Turquie et Albanie - et observateur un troisième - Bosnie-Herzégovine. La Russie est également observateur de l'organisation tout comme Chypre Nord (non reconnu par l'Union européenne et la plupart des pays).
Commentaires fermés.