La mesure de rétorsion de l’Iran: un avertissement sans frais
(B2) La décision iranienne de stopper ses exportations de pétrole vers deux pays de l’Union européenne – Royaume-Uni et France – annoncée dimanche (19 février) par le porte-parole du ministère iranien du pétrole – ressemble plutôt à un coup d’épée dans l’eau. Le Royaume-Uni avait déjà cessé toute importation de brut iranien. Et, pour la France, ce pays ne représentait qu’une part limitée des importations (2,80% dans les premiers mois de 2011). Après les sanctions décidées par l’Union européenne, le 23 janvier, « les sociétés françaises ont déjà cessé leurs achats de pétrole iranien » a confirmé le quai d’Orsay, hier. L’Iran qui avait menacé de prendre, dès le lendemain, des mesures de rétorsion contre ses partenaires européens a donc gradué sa réplique au minimal, de façon à ne pas toucher ses partenaires essentiels (Grèce, Italie…) mais aussi son industrie pétrolière qui aurait sans doute des difficultés à trouver preneur sur le marché mondial immédiatement. Il s’agit donc là d’un avertissement sans frais.